Regio 6 Insulaes Superior Salinienses
Maison du Chirurgien - Maison de Sallustius - Maison de Pansa - Maison de la Grande Fontaine -
Maison de Méléagre - Maison des Vettii - Maison des Dioscures - Maison du Faune -
Maison du Labyrinthe - Maison des Amours Dorés - Maison du Poete Tragique - Maison d'Adonis Blessé
- Castellum Aquae - Maison de l'Ara maxima - Maison d' Apollon - Maison de la Petite Fontaine -
La Regio VI, est située dans la partie nord occidental de la Cité de Pompei, le quartier a une structure particulièrement uniforme dans la partie centrale, où des insulaes rectangulaires sont définies d'un réticulum de rues parmi eux orthogonales. Les marges est et ouest sont par contre beaucoup plus irreguliers , puisque reconnues dans le tracé existant au IV sec. avant JC, à l'est la Rue Vesuve qui nous vien d'un canal naturel tres escarpé, et à l'ouest de la Rue Consulaire de probable origine protostorica que, en s'adossant aux limites occidentales de la cité, après etre sortie de l'aire du Forum, se dirigeait vers les salinae Herculis située à nord de la ville. Route principale de ce centre le plus ancien est la Rue Mercure, le carde maximus de la ville archaïque qui terminait à la Tour Mercure; elle etait de extraordinaire largeur, 7 metres.
De la Rue Consulaire et de la Porte Herculanum, nous connaissons les noms anciens –" viu sarìnu (Salarie) et veines sarìnu (Porte Salaria)" – grace aux anciennes documentations offertes par quelques inscriptions osque ici retrouvées. Fouilles stratigraphiques exécutés à plusieurs reprises (1943 ; 1976-1979 ; 1998-2005) ont permis de retrouver les principales étapes de l'occupation de cette partie de la ville. En âge archaïque, dans la partie méridionale de l'Insula V (Maison de la Colonne Etrusque) en documentant ici la présence d'un petit lieu de culte, organisé autour d'un lucus et peut-être pourvu d'un petir sacellum. Une seconde colonne votive, érigée en proximité du croisement de la Rue Stabie et de la Fortune (Carrefour d'Orreo), indique l'existence d'un autre lieu de culte archaïque, souvenir qui nous est renvoyé par la topograpfie religieuse de la cité, elements qui ont été conservés jusqu'à l'époque romaine avec la construction d'un monumentale Compitum.
En même temps, dans la seconde moitié de VI siecle avant JC, une série de constructions avec des fondations en blocs de lave tendre ( pappamonte ) ou en murage à sec, se disposèrent le long des principales routes de la ville ; des restes de ces édifices, probablement à destination d' habitations, ont été déterminés sous la Maison de Pansa pres des Thermes ; sous la Maison de la Fontaine Grande, les maisons du Centaure et de Meleagre ; sous les domus le long de la Ruelle des Vettii. Au fond de la Rue Mercure, en corrispondence de la tour homonyme, il s'ouvrait dans l'enceinte archaïque à des blocs de lave noire, une porte urbica, peut-être dans cette période le principale axe de la ville.
Le V° et le IV° siècle en avant JC, marquent une interruption de la fréquentation du quartier, dont il resta utilisé probablement seulement le systeme routièr. Dans les premières décennies du III° siecle, les insulaes commencairent à être occupées par des habitations construites en oeuvre carrée et en oeuvre à cadre ; considérables exemples d'installations de cette période sont reconnus dans la Maison des Scientifiques, du Navire et mis en lumière sous de la Maison du Centaure, de la Maison appellé du Granduc Michel. Quelqu'une de ces anciennes habitations etaient richement décorées en peintures de 1° style (Protocasa du Centaure, Protocasa du Granduc Michel ).
Dans le II° siecle avant JC, la proximité du Forum fait de le Regio VI le quartier préféré de l'aristocratie Samnite. Ici seront construites certaines parmi des plus grands et raffinées des habitations de la ville : Maison de Pansa, Maison de la Fontaine Grande, Maison des Dioscures, Maison de l'Ancre, Maison de Sallustre, Maison de l'Argenterie ; un entier isolé est occupé de la Maison du Faune, vrai paradigme de la domus aristocratique romaine d'âge républicain. Le caractère distinctif de la zone continua même après les colonizazzione romaine et pendant la période impériale, comme demontré par les installations de la Maison du Labyrinthe, du Centaure, de Meleagre, des Vestales, des Amours Dorés, des Vettii et des « villas urbaines » construites près les murs. Par des inscriptions electorales ici retrouvées, on peux definir avec tranquillité que ce quartier etait appellé "des Salinienses".
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MAISON DU CHIRURGIEN ou Maison de Surgeon
fOUILLES: 1770-1771, 1777; 1926
La Maison du chirurgien est situé dans la région 6, non loin de la Porte Herculanensis. Est l'une des rares, et les plus anciennes maisons en pierre de l'époque Cercaire; (quatrième siècle av. JC), la façade est en pierre calcaire en blocs carrés et parois internes en place dans le cadre. Le tuf de bassin de l'impluvium, a été ajouté que dans le deuxième siècle avant Jésus-Christ, l'atrium étant initialement couvert et privé de compluvium. La maison conserve sa disposition originale, quel que soit l'ajout d'un étage dans le quartier rustique. Les portes des chambres donnant sur l'atrium, sont élevées et les piliers du tablinum mesurent bien 6 m.
La maison doit son nom à la découverte de quarante instruments chirurgicaux, de bronze et de fer, tels que des sondes, cathéters masculins et féminins, des pinces pour arracher les dents, et des pinces gynécologiques, aujourd'hui au Musée National de Naples.
La maison est facilement reconnaissable de l'extérieur pour sa façade en blocs réguliers de travertin et par sa différence de niveau en rapport aux autres demeures se situant sur ce tronçon de la rue Consulaire. En raison de la technique de construction employée, également utilisé dans la plupart des parois internes, depuis longtemps la maison a été considéré comme un modèle pour les plus anciennes maisons romaines et italique ici à Pompéi. Essais limitées d'excavation faite en 1926, ont déterminé que l'état actuellement visible est le résultat de deux types de travaux de rénovation effectués en époque Samnite que, comme dans d'autres cas, comme indiqué dans la Maison du Faune, la Maison des Diadumenes, et dans la Maison de Triptolème, soulevèrent grandement le niveau du sol de la maison. Un examen des résultats des fouilles ont établi que, contrairement à ce qui était alors supposée, la maison possédait probablement le bassin de l'impluvium déjà à ces débuts au milieu de l'atrium, et la date de sa construction originale est beaucoup plus récente que on le croyait, que doit être fixé dans la seconde moitié du troisième siècle av. JC.
Avec un plan régulier, avec des chambres les plus importantes disposées autour de l'atrium, la maison ne retient que sur quelque parois la décoration qui a été vu au moment de l'excavation. Des études récentes ont attribué au III siècle av. JC. L'impluvium placé au centre de l'atrium, dont la décoration originelle est seulement partiellement conservée. Un seuil orné d'un précieux motif à caissons d'époque impériale marque le passage de l'atrium à l'aile de gauche.
Dans l aile nord, le seuil d'entrée de l'environnement est indiquée par un très beau et stylé motif décoratif avec des grands carrés, datant cela de la première époque impériale; très intéressant, il est la pièce avec fenêtre, avec vue sur le petit jardin à l'arrière de la maison. Les parois externes présente une peinture de 1° style, datée du 2° siècle av. JC., qui a été dans la même époque picotée pour une deuxième pose de stuc blanc et pour ça prise plus rapide.
A l'intérieur, la salle est décorée d'une peinture de 4° style réalisée peu après le milieu du premier siècle après JC., tandis que le plancher, constitué de fragments d'ardoise et le travertin, remonte à l'époque Samnite. Au centre de la paroi sud est un petit tableau, maintenant presque disparu, représentant un poète.
Sur le mur opposé à l'entrée, fut détachée et retiré la représentation de l'atelier d'une peintre. En dessous de cela, deux des premiers visiteurs de la maison, au moment des fouilles, ont laissé des graffitis dans le plâtre en souvenir de leur passage: la première, nommée Tullio, visité la maison en 1799 et le second, anonyme, qui a ajouté à côté de la date de 1802.
L'environnement sur le mur sud, porte un tableau mural ajouté à une décoration de 4° style, représentant encor un artiste au travail, tandis que, dans une chambre donnant sur un jardin, une femme est en train de peint un hermès d'un personnage barbu peut-être Dionysos ou, plus probablement, un Priape, sur une table. Derrière la femme, se trouve l'ensemble des outils de peinture, et deux femmes, partiellement caché par le battant de la porte ouverte. La scène, d'ascendance hellénistique, semble tomber dans la catégorie des représentations "type" de ce période. Cependant, la rareté de l'objet peut justifier aussi des lectures alternatives à celle de la simple représentation de l'intérieure d'un atelier. L'herme peint par le peintre et les expressions des deux observateurs cachés, peuvent en effet faire allusion à un sujet de caractère mystérieux lié à ces femmes peintes, et que bien sur nous ne connaissons pas.
La partie postérieure de la maison est occupée par le Jardin-Hortus, sur lequel donne une pièce avec une fenêtre ornée, dont la décoration murale est encore conservée. La peinture que l'on voit à l'extérieur est du 1° style et date du 2° siècle av. JC, tandis que la peinture à l'intérieur a été réalisée autour de 50 av. JC. Au centre du mur de droite le tableau représentant un poète pris par ses pensées; la fresque de style hellénistique, aujourd'hui au Musée Archéologique National de Naples, qui était peinte sur le mur opposé, représente une femme, assistée par un esclave, en train de peindre un Hermès de Priape sous le regard de trois femmes pensives.
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MAISON DE QUINTUS SALLUSTIUS Ou Maison de A. Cassius LibanusFouilles: 1805-1809; 1969-1971; 2004-2007
La Maison de Salluste est situé sur le côté est de la Rue Consulaire, au sud de sa jonction avec la ruelle de Narcisse.
Elle est l'une des plus anciennes maisons de Pompéi datant du 3ème siècle av. JC., et appartiens à "l'âge de tuf", avec un schéma presque identique à celui de la voisine Maison du Chirurgien, qui est plus ancienne. La maison a été attribuée par erreur à Gaius Salluste, selon une inscription électorale sur la façade. Le sceau trouvé en 1806 d'autre part, porte le nom A. Cossius Libanus, le véritable propriétaire, cru, peut-être à tort, d'origine juive: Libanus est un nom très commun dans le monde gréco-romain, en particulier en Egypte.
Sur la façade toute en pierre de tuf, il y a cinq magasins et une boulangerie placée sur la gauche, avec trois moulins dont le premier est complet, et un four avec sa cheminée. Seuls les magasins à côté du vestibule communiquent avec l'intérieur, y compris la Cupona face à la rue, et que, dans ces derniers temps, a fonctionné comme restaurant pour l'ensemble du complexe, apparemment transformé en hôtel, chose tout à fait possible en ce point stratégique , près de la Porte d'Herculanum. Il était riche de nombreuses chambres, également à l'étage, ajouté par la suite. L'intérieur, qui fut restructuré après les bombardements de la guerre, fut couvert avec un toit moderne, mais qui conserve beaucoup de la magnifique décoration de premier style. Sur le bord de l' impluvium en origine en pierre de Tuf et recouverte de marbre blanc, était une sculpture en bronze représentant un fauve.
L'ancienne hortus avait deux porches de colonnes de calcaire, pas rainurée, plus tard recouverts de plâtre et jointes entre elles par un bas "pluteo", un petit muret. Le triclinium estival, avec pergola, construit dans le coin gauche, avec un petit poêle dans le porche de garder les repas chauds, il appartient à l'époque ou la maison était devenue hôtel. Un autre triclinium, de dimensions réduites, a été logé près de caupona. Le couloir à droite de l'atrium, menait à la partie ajoutée de l'ancien noyau de la maison, dans le premier siècle av. JC: un "Xystus" avec des chambres proches, une salle à manger et une cuisine. Cette partie était sans doute destinée et réservée, au propriétaire de la demeure. La paroi arrière du jardin affiche une belle décoration picturale de "Actéon attaqué par des chiens de Diana".
En raison de la forme imposée par le schéma de l' Insula, que le point choisi pour la construction de la maison était en forme trapézoïdale, le plan de l'habitation au sol est assez anormale, avec deux porches jardins, initialement dépourvus de colonnes qui entourent sur trois côtés le grand atrium toscan. La maison est l'un des exemples les plus significatifs de la maison Samnite, ou l'on a conservé, jusqu'à l'époque de l'éruption, grande partie de la décoration murale de 1° style, réalisée par le même Atelier qui a réalisé les peintures de la Maison du Faune. Depuis sa première phase, daté de 180 avant JC, la façade avait une série d'ateliers, dont les ouvertures ont été marquées par des jambages en pierre de taille de tuf; de ces structures, ceux qui se situent à la gauche du vestibule, étaient en communication directe avec la maison par une porte ouverte sur le côté du fond de l'environnement, tandis que les autres donnaient sur une arrière-salle qui fut ensuite abolie.
Le grand portail d'entrée de la maison a été encadrée par des jambages de tuf, dont l'un était encore dominé à l'époque des premières fouilles de la maison, à partir d'un chapiteau figuré où ils ont été sculptés un Silène barbu et un jeune Satyre portant un syrinx dans la main droite. Le grand atrium était de style Toscan , avec un grand Impluvium en tuf, avec les pièces d'habitation disposées sur les deux côtés et sur le fond; derrière celui-ci, un Tablinum et deux Oecus de la même taille, se trouvait un petit jardin-hortus. A cette première phase a fait suite une restructuration importante, datée entre la fin du deuxième et au début du premier siècle avant JC, lorsque à l'hortus , fut ajouté un petit porche en tuf et recouvert de stuc, et toute la maison fut décorée de belles peintures de 1° style. À la fin de l'époque républicaine et la première époque impériale ont été enregistrées d'autres projets de construction: le magasin qui fera suite sur la façade a été transformé en thermopolium, l' oecus situé au nord de tablinum a renversé sa direction d'ouverture et de l' hortus , et dans la partie sud a été construit un nouveau porche de briques lateritium, sur lequel donnaient des chambres résidentielles.
La reconstruction la plus étendue a été enregistrée après le tremblement de terre de 62, quand au-dessus du côté nord de l'atrium furent réalisées des petites pièces utilisées comme Cubiculas.. Ce dernier changement a profondément modifié l'aspect de la domus, qui très probablement durant la dernière phase de son existence, avait changé de destination, en travaillant comme un hôtel ou un lieu pour des "Collegium", une sorte de Chambres d' hotes des temps anciens. L'une des dernières actions de l'aménagement consistait en l'ajout d'une fontaine sur le bord de l'impluvium, dont le jet était crée par une très belle composition d'un magnifique groupe en bronze représentant "Hercule et le Cerf", maintenant exposée au Musée National de Palerme. Toutefois, ces changements ne sont pas accompagnés par un renouvellement décoratif dans le secteur le plus représentatif de la maison autour du grand Atrium Toscan : l'ensemble des peintures de 1° style est l'un des exemples les plus remarquables de ce type de décoration préservé dans la ville.
Dans l'atrium, est visible la décoration qui a couvert les quatre blocs des murs définis par les entrées aux chambres du côté nord et est donc perçu la sévère monumentale d'esprit que la peinture transmis au visiteur au moment de son entrée dans la maison. Tout comme est la décoration élaborée de l'aile, où les cadres carrés des parois, occidentales et orientales, sont colorés dans un sens de miroir, de sorte que le point de vue de la paroi ouest correspond à son contraire inversé sur la parois opposée. La chambre proche, est décorée avec un stuc qui donne l'image de colonnes corinthiennes en haut, semblable à celle documentée dans l'environnement correct de la Maison du Navire Europe.
Plus sobre est la décoration du tablinum, un grand orthostates jaune et bossages, au-dessus du quel, il y a une rares frises peintes de peintures du 1° style, représentant une couronne blanche, et le triclinium; celui-ci montre une interruption de la décoration dans le mur ouest, en correspondance avec le remplissage de l'ancien port de communication avec l'atrium.
Par un couloir légerment remontant, on est amenés à un petit péristyle autour du quel des chambres décorées avec des peintures et des décorations de sol de l'époque impériales. Dans le fond, sur le mur du jardin, il y a une décoration picturale magnifique, une belle mégalographie représentant "Actéon déchiré par des chiens". Dans le raffiné Cubiculae de droite, avec l'emblème de la décoration du sol en Opus Sedile, le mur sud est ornée d'une peinture très belle représentant "Mars et Vénus".
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MAISON DE PANSA ( Insula Arrianae Pollianae )ou Maison de Cnaei Allaei Nigidi Maiou Maison de Primus et Paratus OliiFouilles : 1810 - 1870 ; 1901 - 1943
La maison de Pansa, dispose d'un schéma clairement hellénistique, elle date de la période du tuf. Le trottoir en face de l'entrée a été pavé, comme le vestibule, avec des pierres de couleur et des fragments de tuiles, selon la coutume de l'époque. La maison, qui occupe la totalité de l'insula, a été partiellement mis en location dans la dernière période de Pompéi, dans un tableau d'une ruelle latérale il est écrit:
Insula Arriana Polliana Cn. Allei Nigidi Mai locantur ex k(alendis) Iulis primis tabernae cum pergulis suis et cenacula equestria et domus. Conductor convenito Primum Cn. Allei Nigidi Mai ser(vus)
("on loue à partir du 1er Juillet dans l' insula déjà Arrius Pollio, maintenant de Cnaeus Alleius Nigidius Maius, des magasins avec l'étage, des appartements et des maisons de luxe. Contacter Primus, serviteur de Cnaeus Alleius Nigidius Maius").
Le riche propriétaire, au moment de l'éruption, habitait ailleurs; il avait été duumvir en l'an 55-56 après JC, et il portait le titre de "Princeps Coloniae", réservé aux personnalités de plus haut rang de la colonie: il appartenait à la famille de Nigidii, des commerçants de origine de la Campanie, installait à Capue et Delos. Il pouvait aussi se permettre d'offrir deux représentations dans l'amphithéâtre. Les chapiteaux Ioniques du péristyle datent de l'origine de la maison entre 140 et 120 avant JC. Un verre placé en proximité d'une entrée latérale de la Rue des thermes, indique la présence de l'un des sept inscriptions osques appartenant à la série "eintuns" :
(Eksuk amvian[n]ud ett[uns] I anter tiurri XII ini veru I Sarinu, pujjaamat I M[a]r[as] Aadiriis V[ibieis]
"Cette ruelle ( allée) fut incorporée dans la région VI entre la douzième tour et la Porte du Sel, ou se trouve la boutique de Marus Idirius , fils de Vibio."
Parallèlement à celle de contenu identique, peint sur la façade de la Maison des Sallustius, cette inscription nous permet d'identifier avec certitude la douzième tour avec celle située à la fin de la ruelle de Modeste, et de connaître le nom antique de la Porte d'Herculanum, Veru Sarinu, c'est-à-dire la Porte Salaria. Les bâtiments à louer sont identifiables dans les deux petites maisons (domus), accessible à partir des entrées voisines; dans la série de tabernae, souvent avec une mezzanine ou pergulae, ouvert sur la Rue des Thermes, en arrière du Forum.
En ces derniers faut reconnaître les " Cenacula Equestria", dont la définition fait référence à la Loca Equestria, à savoir, les sièges réservés dans les théâtres aux membres de l'ordre équestre, utilisé ici pour indiquer le raffinement des logements appartenant à un personnage qui était Duoviir cinq ans et défini aussi Coloniae Princeps. Dans l'inscription ce quartier est defini sous le nom de "Insula Arriana Polliana", nommé d'après l'antique origine Samnite des familles des Arrii Pollii, qui ont construit ici leurs résidences.
Il est probable que les Pollii, de statut social modeste, occupaient la partie nord de l' Insula, tandis que les riches Arrii , propriétaires d'une "figlinae" et d' un fondus (des terres…), situé à la périphérie de Pompéi, devraient se référer à la construction d'une grande domus à proximité. Au cours de la période romaine, en conjonction avec le déclin progressif des Arrii, la maison a été vendue aux Allaei, dont l'ascension politique eut une personnalité importante dans la cité, dans la personne de Cn. Alleius Nigidius Maius, Quinquennalis Duovir et Coloniae Princeps en l'an 55-56 La maison est l'un des exemples les plus représentatifs de l'aristocratie domus romaine, dans laquelle, avec une grande symétrie, les chambres sont disposées autour de l'atrium et autour du péristyle.
Les résultats des fouilles stratigraphiques et des études récentes sur l'architecture du bâtiment, ont déterminé que cette dernière avait été édifiée dans une zone déjà habitée à l'époque archaïque, et qui fut construite au milieu du deuxième siècle avant JC, réunissant dans un seul complexes des boutiques et de petites habitations résidentielles avec des entrées autonomes et séparées.
Au moment de l'éruption, seul des petits secteurs de ce quartier avaient encor une entrée autonome, comme les deux boulangeries visibles le long de la ruelle de Modeste et des Fullones; peu avant la destruction de la cité, la maison avait englouti une grande surface située derrière le péristyle utilisé comme jardin.
Au centre de la façade en pierre de Tuf en Opus Quadratum, interrompue par six tabernae, s'ouvrait l'entrée monumentale de la maison, encadrée par deux demi piliers surmontés par des remarquables chapiteaux du type à "sofa", Derrière elle, les fauces montrent encore quelques restes de la chaussée. Ici, selon certaines descriptions du XIXe siècle, ce fut une inscription de bienvenue, "Salve", inséré dans une mosaïque, semblable à celle trouvée dans la Maison des Vestales, peu distante.
Autour de l'atrium, qui a en son centre un impluvium en marbre remontant de l'époque augustéenne, font face des pièces différentes, dont certains conservent les planchés en terre cuite faite au moment de la construction de la maison. Dans la troisième chambre située du côté oriental, le son pressente une décoration de losanges très raffinés, tandis que ceux des deux alaes sont ornés d'un motif de croix gammées et formes géométriques carrées.
La seule mosaïque préservée, une tessellatum blanche encadrée par une bande noire, est située et décore le tablinum. Le grand péristyle est ponctué par 16 colonnes ioniques de tuf, qui ont été recouvertes de stucs en époque impériale. Sur ce dernier s'ouvrent les pièces les plus représentatifs de l'habitation, dont, sur le côté du fond, un Oecus géant; la grande piscine au milieu du Viridarium, remonte à l'époque d'Auguste, et en elle une magnifique décoration picturale de poissons, pressente au moment de l'excavation et actuellement au Musée nationale de Naples..
Comme en témoigne l'inscription avec référence à maison de bail, au moment de la catastrophe de 79 la maison était en pleine rénovation, avec la plupart des murs encore dépourvus de décoration; seule la grande pièce ouverte sur le côté ouest du péristyle conservait encore une magnifique peinture en 3° style, complètement disparu aujourd'hui. Pendant les travaux de restauration, quelques morceaux de meubles fins ont été soigneusement amenés et exposés au Musée de Naples, comprennent un petit groupe de bronze représentant Dionysus en compagnie d'un satyre et un candélabre avec trois lampes en bronze, ornée d'une statue de Dionysos à cheval d'une panthère.
Le candélabre de bronze a été trouvé dans l'allée du péristyle; situé sur pieds de griffes de lion, comporte quatre bras volutes supportant chacun une lampe à huile. Sur la base sont un autel carrée.
La maison avait un étage supérieur, mais les escaliers d'accès sont dans la zone louée, ce qui suggère que l'étage supérieur n'a pas été occupé par les propriétaires de la propriété principale.
La cuisine était située sur le coin nord ouest du péristyle , et comprend une cour pavée avec accès à la ruelle latérale. Dans la cuisine, le foyer de maçonnerie était contre le mur est. Dans le coin nord, il y avait une niche voûtée, et tout de suite après une belle peinture représentant un petit lararium, restauré dernièrement.
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MAISON DE LA GRANDE FONTAINE Ou Maison de Helvius VestalisFouilles: 1826 - 1830 ; 1945
Un graffiti Osque, retrouvé dans l'une des chambres de l'atrium toscan, rapporte les propriétaires originales de la domus à une branche des gens de Mamii et indique une vénération particulière de la famille pour Mefitis, la "interpretatio Italica" de Vénus physique, que avec la constitution de la colonie, deviendra la divinité tutélaire de la ville.
La maison, datant de la première moitié du deuxième siècle avant JC, est remarquable pour la façade sévère en opus quadratum en tuf, sur la quelle s'ouvrent à l'origine de deux entrées; ceux-ci introduisent dans un grand atrium toscan et à un autre plus petit de type corinthien, ponctuée par six colonnes doriques surmontées d'un entablement, décorées avec un cadre crantée similaire à celle trouvée dans les Propylées du Forum Triangulaire. Les phases de construction ultérieures ont sensiblement modifié la structure originale.
Déjà en tardive époque républicaine le secteur de l'atrium Tuscan fut séparé de l'atrium Corinthien avec la fermeture des trois portes qui les plaçaient à l'origine en contact, et ensuite derrière le tablinum fut construit un portique quasi peristylien, soutenu par des colonnes de briques et donnant sur le petit jardin restant. Seulement dans le premier siècle après JC, fut construite appuyée contre le mur du fond la grande fontaine avec abside qui a donné le nom classique à la maison, ornée d'un bronze coulé de un Amour portant un dauphin et de théâtre des masques en marbre à la base des piliers.
Beaucoup plus complexes furent les changements qui ont affecté le petit quartier centré autour de l'atrium Corinthian. Avec l'agrégation de l'ensemble hortus à la maison, l'ancien couloir de communication entre la zone arrière de la maison et le hall d'entrée fut fermée et à sa place, fut construit raffiné tablinum.
Un nouvel espace résidentiel a finalement été ajouté au sud au détriment de la propriété voisine: par deux entrées situées à proximité du tablinum , l'on accédait à un péristyle, sur le quel donnaient plusieurs salles de séjour. En époque post-sismique, ensuite, ce secteur a changé d'apparence et de fonction, en accueillant, à son intérieur, l'une des plus grands Fullonica jusqu'à présent mis en lumière à Pompéi, par son nouveau propriétaire la fullonica de L.Veranius Hypsaeus.
Pendant les premiers travaux de fouilles dans le quartier, à environ 5m de profondeur par rapport au niveau actuel, Amedeo Maiuri directeur des travaux archéologiques, avait identifié la présence de blocs de pappamonte pertinents à ce bâtiment orientés sur la Rue de Mercure, sur le côté opposé de la rue, et cela pour toutes les façade ici présentes; d'autres enquêtes de fouilles ont révélé d'autres blocs du même type, ce qui témoigne une présence très ancienne dans ce quartier de la ville.
La Maison de la Grande Fontaine se trouve sur la Rue de Mercure, pas loin de l'homonyme Tour. La maison a été fouillée une première fois en 1826 et prend son nom de la fontaine monumentale située dans un nymphée contre le mur arrière de son petit jardin. La façade impressionnante et la porte sont construites à partir de gros blocs de tuf.
Les Fauces s'ouvres sur le côté ouest de la Rue menant au Forum, avec un seuil en marbre; les murs ici conservent des petites parties de plâtreries d'origine avec des signes encor visibles de couleur.
Cet accès qui mène à un atrium d'une une taille raisonnable qui a en son centre un impluvium bordée de marbre. A côté de l' impluvium est un puteal utilisé pour tirer de l' eau de la citerne de sous. La maison se présente aujourd'hui dans son état remontant aux fouilles anciennes, avec peu de la décoration restante.
Dans le coin sud est de l' atrium il y a un cubiculum qui présente des restes de décoration en stuc recouvert de belles peinture bien vives.
A en juger par la forme étrange du cubiculum qui fait suite, avec les trois portes bloquées sur le côté sud de l' atrium, il semblerait que le voisin L. Veranius Hypsaeus, propriétaire d' une Fullonica, avait étendue les limites de sa demeure vers le nord , au détriment de la propriété présente. Dans le coin droit de l' alae, un court passage qui donne accès à un escalier menant à l'étage supérieur. L'ouverture sur le côté sud de ce passage est un second passage qui mène à la zone de cuisine.
Sur le côté nord de la cuisine, l'on trouve un grand foyer de maçonnerie; sur le coté gauche de celle-ci, l'image d'une porte qui, une fois donné l'accès à la Ruelle, donc une sortie supplémentaire, murée avant l'éruption.
Sur le côté nord de l' atrium, l'on trouve deux cubicula , qui à la fois conservent des belle compositions en plâtres, avec quelques restes de fresque, une décoration plutôt fanée. La petite salle de service a aussi quelques plaques de décoration, y compris une partie d'une frise inférieure jaune. Sur le mur ouest de cette salle est un escalier pour l'étage supérieur.
La chambre se situant dans le meilleur état de conservation, est le grand cubiculum , elle était décorée en quatrième style avec une zone centrale jaune au-dessus d'une frise rouge inférieure. La zone supérieure est composée de petits panneaux décoratifs sur fond blanc.
Dans le centre du côté ouest de l'atrium est le tablinum de modestes dimensions, il présente seulement une partie de son mur nord et sud encore debout; la décoration de la fresque, ici, montre encore des signes de belle facture malgré le temps.
Le tablinum était ouvert à l' atrium sur toute sa largeur. Dans le mur ouest du tablinum est une grande porte qui ouvre directement sur le petit peristyle et le petit jardin à l'ouest. Dans le coin sud du tablinum est une seconde porte qui donnait accès à l' oecus au sud. Cette chambre avait une grande fenêtre dans ses parois ouest avec vue sur le portique et le jardin.
Le grand triclinium ouvre sur le coin nord de l' atrium. Le triclinium avait une deuxième porte dans son coin sud donnant un accès direct au portique et le jardin. Le portique, dont le toit a été soutenu par des colonnes de tuf cannelé, surplombe le petit jardin avec sa fontaine centrale, après quoi la maison a nommé.
Et enfin la Fontaine, qui se compose d'un fronton établi sur un créneau complètement face à la mosaïque en verre polychrome tesselles . L'eau coulait à partir d'une bouche rectangulaire dans la niche en cascade vers le bas d'un petit escalier dans un bassin juste au dessous. La décoration se compose de masques tragiques de chaque côté de la niche et une statue en bronze , depuis retiré, d'un putto, un amour, avec un dauphin qui jetais de l'eau de sa bouche, le tout fixé sur le support circulaire à l' intérieur du bassin.
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MAISON DE MELEAGRE ou Maison de L. Cornelius PrimogenesFouilles : 1829 - 1837 ; 1962
Le noyau originel de l'édifice, datant du milieu du 3e siècle avant JC, est reconnu dans le secteur organisé autour de l'atrium toscan, où certains pièces montrent l'utilisation des techniques de construction anciennes, telles que le Opus quadratum et l'opus à cadre; de telles techniques sont également employées dans les maisons voisines, où les fouilles récentes ont donné des nombreux vestiges d'une maison de la première moitié du troisième siècle av. JC, conservés à une profondeur d'environ 0,70 m en rapport au niveau de la fin de la période Samnite. Les restructurations de ce type ont également été enregistrées sommairement dans cette maison, au cours d'une fouille effectuée dans l'atrium et de la zone résidentielle, où ils ont été repérés quelques étages datant du 3ème siècle, et, à une plus grande profondeur, quelques murs en pappamonte, dont la construction a été datée entre la fin du 6° et début du 5° siècle av. JC.
Une grande partie de l'arrangement de la maison actuellement visible, qui prend son nom de la peinture peinte sur le mur nord du vestibule représentant Méléagre et Ataìanta, est le résultat d'une série de projets de construction réalisés à la fin de l'époque républicaine et impériale. A la fin du premier siècle avant JC est daté de la construction du cubuculum avec double alcôve, décoré avec une fine mosaïque de 2° style, qui a provoqué la réduction de la surface du tablinum et la modification de l'étage supérieur a ce dernier, peut-être occupé jusque-là par un cenaculum, auquel font référence certaines chapiteaux en tuf pris en charge dans différentes pièces de la maison. A cette même période, il est également la restructuration de l'atrium et l'expansion de la partie la plus ancienne de la domus au nord, où fut construit un grand péristyle. En remplacement d'un plus ancien bassin, l'impluvium de l'atrium a accueilli un bassin de marbre précieux, où l'eau coulait à travers une fontaine dans un pilier prévu sur la face d'un masque de bronze utilisé comme un jet; les meubles attrayants de cette zone de la maison a été achevée par une Table de marbre, soutenu par griffions trapézoèdres de fauve.
Faisant suite aux rénovations du schéma, même le tablinum conserva à l'époque impériale la mémoire de sa fonction représentative, par la présence somptueuse et de rare dessin architecturale avec des figures en relief peint en stuc qui achevait la zone supérieure des murs, aujourd'hui retirée et exposée au Musée national de Naples., ainsi que des petits tableaux murals de 4ème style trouvé dans la maison.
Le vrai point d'intérêt majeur de la maison était constitué de l'immense péristyle situé au nord de l'atrium, ponctuée par 28 colonnes recouvertes de stuc blanc. Les arcades et les pièces donnant sur l'arrière, pouvaient être ombragées par des auvents et frappages attachés aux colonnes avec des anneaux métalliques, tandis que la riche vasque avec jet central, peint à l'intérieur en bleu, avec fontaine en marbre avec des gradins pour créer des jeux d'eau, offrant un cadre magnifique de fraîcheur au cours des été ensoleillés.
Très important est l'articulation des principales salles de réception ici présentes, et, en particulier, la magnifique séquence de Exèdre, Oecus Corinthian, et trois Oecus de différentes dimensions sur le côté droit. L'ensemble arrière de la maison, servi par un long couloir, était occupé par le quartier servile, dans lequel il y avait aussi la cuisine. L' Oecus Corinthian est le seul exemple de ce type de pièce documentée à Pompéi. Entièrement compatible avec le gigantisme typique avec des bâtiments privés de l'âge de Néron , il est situé sur le coté du jardin, sous le peristyle, et décoré avec une peinture du 4° style , avec sur le bas une peinture de plantes, soutenues par des personnages masculins nus, et avec de grands tableaux carrés colorés au centre des parois; le plus préservé, visible dans le mur nord est le "Jugement de Paris", qui est un sujet avec claire allusion érotique, très commun au répertoire figuratif de cette période.
La maison est située à la fin de la rue de Mercure, non loin des murs d'enceinte et de la Tour de Mercure, dans une zone de la Région VI occupée par des habitations de la haute société. Composée de deux parties juxtaposées, celle gravitant autour de l'atrium toscan et celle ouverte sur le péristyle, elle conserve dans sa partie la plus ancienne le pavement d'origine de l'époque républicaine en "cocciopesto", mortier obtenu par le mélange de chaux et de terre cuite pilée, orné de tesselles blanches, et, dans la partie annexée ultérieurement, les mosaïques blanches et noires réalisées après 62 ap. JC, à la même époque que les peintures en 4° style qui décorent les parois. Dans le vestibule, la peinture aux couleurs vives, représentant Méléagre et Atalante d'où la maison tire son nom atteste dès l'entrée de l'exubérance décorative de l'édifice
Sur le coté gauche du jardin, donnant sous le peristyle, la pièce de séjour et de réception la plus riche et élégante de la maison, l'Oecus s'impose dans l'articulation complexe de la maison. Il est de type corinthien, c'est-à-dire décoré de colonnes, ce qui est plutôt rare à Pompéi. Les colonnes corinthiennes posent sur de hautes bases peintes imitant le marbre et bordent trois parois; la quatrième est complètement ouverte sur le péristyle et encadrée de demi-colonnes recouvertes de stuc. Les peintures en 4° style représentent une structure architecturale garnie de masques de théâtre, de satyres, de figures féminines en vol et, au centre, de tableaux, dont celui représentant Thésée vainqueur du Minotaure et Ariane, est particulièrement digne d'intérêt.
Le Peristyle ici présent, occupé en son centre par un bassin entièrement peint en bleu et une fontaine en marbre, il est bordé de colonnes revêtues de stuc rouge et blanc, auxquelles étaient fixées les anneaux des tentures destinées à abriter du soleil les pièces derrière les portiques. Juste sur le coté gauche, le Triclinium, à la structure architecturale grandiose, donne dans l'angle nord-est du péristyle: tous les éléments de la décoration peinte en 4° style sont surdimensionnés pour s'adapter à l'ampleur de la pièce.
La présence de figures humaines sur la plinthe, l'emploi étendu et inhabituel du bleu, ainsi que l'abondance de tableaux figurés correspondent à la volonté de créer une décoration à l'effet certain, comme l'atteste aussi la singulière frise en stuc. Le tableau central du mur nord représente Paris assis en compagnie d'Hermès, qui désigne Aphrodite comme la plus belle des trois déesses. A l'ouest du triclinium est une chambre avec des escaliers qui mènent à une cave, et, tout à l'est sont une série de pièces de service. Dans l'extrême coin nord est un Posticum et un hortus qui a une sortie secondaire sur la ruelle arrière du Faune.
La maison, à l'origine équipée d'une importante décoration, se distingue par le riche cartibulum (table en marbre), avec des pieds en marbre coloré sculptés à forme de griffons ailés décorés avec élégance et richesse.
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MAISON DES DIOSCURES ou Maison de Castor et Polluxou Maison de M. Nigidius VacculaFouilles : 1826 - 1828 ; 1837 - 1840
La maison, qui prend son nom du sujet peint dans le vestibule d'entrée, est le résultat de l'unification progressive des trois habitations distinctes achevées entre l'époque républicaine, et le post-tremblement de terre. Surface et la richesse de l'ensemble, ne sont pas moins égale, sinon supérieure, aux maisons voisines du Centaure et Méléagre; son entrée s'ouvre sur la rue de mercure, avec deux entrées; la première qui donne accès à un vaste atrium soutenu par 12 colonnes corinthiennes en tuf, tandis que la seconde entrée donne dans un atrium de type toscan, avec des chambres latérales sur le côté sud seulement. Les deux atriums, sont reconnus respectivement comme le principal de type corinthien, et le secondaire de type toscan, avec lesquels, dans une position centrale inhabituelle, se disposait un riche péristyle de type rhodium. Dans l'atrium Corinthien, la décoration refaite en époque impériale avait intégré également la pose de stucs sur les anciennes colonnes de tuf et de burinage des chapiteaux posés en ornement des portes du tablinum et de l'exèdre ouverte au milieu du côté sud.
Dans certains pièces se situant sur cette partie de la maison, sont conservés de splendides exemples de peintures de 4° style , alors que la phase républicaine tardive renvoie le beau plancher avec l'apport de polychromes de la cubicula à proximité. La partie postérieur du secteur articulé sur l'atrium Corinthian, était presque entièrement occupée par un pseudoperistyle en maçonnerie avec des semi colonnes adossées contre le mur dans le côté oriental, qui donnait accès à la zone de service située sur le côté nord, et qui était composé de une cuisine et une vaste latrines avec des petites fenêtres, choses rare. Sur le Peristyle rhodium, avec une belle et riche peinture en 4° style avec panneaux décoratifs en 4° style de natures mortes et disposant d'une piscine profonde, s'ouvrait une vaste Exedre, flanqué de deux pièces de service construites au détriments d'un salon précédente décoré au sol avec des mosaïques du 2° style.. L'exèdre centrale montre des signes de retrait de dalles de marbre façonnées , une fois appliquées sur les murs et aujourd'hui au Musée de Naples, dont la présence fait de cet environnement un des plus beaux de la ville entière.
Atrium toscan, en grande partie reconstruite après le tremblement de terre de 62, est presque entièrement occupée par des pièces et des salles de service, et cette construction, ce qui a réduit la zone de la salle du tablinum précédente, en transformant ainsi aussi une aile en la faisant devenir une chambre. A l'arrière, la seul partie de la domus qui a vraiment souffert de tous ces changements, et qui a subi une forte détérioration de la maçonnerie et structures décorative, étaient la grange et divers petits pièces, probablement utilisé par la famille urbaine.
D'un grand intérêt pour le typologie constructive est le travail en Opus Mixum qui coïncide avec l'extrémité sud de la façade sur la rue de Mercure, reconstruite après le tremblement de terre de 62: la grande et raffinée maçonnerie en stuc de la façade, composé à la base de blocs de pierres de tuf jaune de Nuceriae et lave Cruma, disposés en respectant une alternance de couleurs très originale.
Une peinture représentant Castor et Pollux, les Dioscures, fils de Jupiter et de Léda, actuellement au Musée de Naples, a donné son nom à cette maison. Il s'agit là d'un rare exemple de maison centrée autour d'un atrium corinthien, c'est-à-dire d'un atrium à impluvium central entouré de colonnes, en ce cas douze colonnés en tuf, les deux autres possibilités étant l'atrium toscan, sans colonnes, et l'atrium tétrastyle avec une colonne à chacun des quatre coins de l'impluvium. Dans les pièces qui flanquent le tablinum on a découvert plusieurs peintures murales présentant des sujets mythologiques; une partie importante des fresques ont été détachées et se trouvent au Musée National de Naples et au British Muséum de Londres. Au-delà du tablinum s'ouvre une première cour, avec portique à colonnes doriques. Au fond, un laraire épouse les formes d'un petit temple. Le deuxième péristyle est une adjonction postérieure. On y pénètre à droite de l'atrium. Au centre se trouve un grand bassin.
Sur les murs on peut voir encore la majeure partie de la décoration en IVe style qui nous présente des tapis suspendus, au milieu d'architectures fantastiques, auxquels alternent des natures mortes.
Fouillée en 1828-1829, la maison donne sur la rue de Mercure près du Forum, dans une zone occupée par des habitations de grandes dimensions: la richesse des peintures en IV style (voir n° 10) et l'articulation planimétrique en vastes pièces font de la maison un des exemples les plus célèbres de demeure de luxe de la dernière phase de Pompéi. Ouverte sur la rue par deux entrées et une façade en opus quadratum, la maison naît de la juxtaposition de deux noyaux et occupe un tiers de i'insula. Elle s'organise autour de l'atrium corinthien qui constitue la charnière vers le grand tablinum richement décoré, le jardin (viridarium) et, à droite, vers le péristyle.
Le vrai centre de la maison est l'atrium, un des quatre de type corinthien conservés à Pompéi: à la différence de l'atrium toscan, plus répandu, l'atrium corinthien est caractérisé par la présence de colonnes soutenant le toit. Scandé par un portique de douze colonnes cannelées en tuf couvertes de stuc, l'atrium est décoré de peintures représentant des divinités, réalisées par le même atelier que celui ayant travaillé dans la Maison des Vettii : les compositions décoratives de grandes dimensions, l'abondance des figures humaines et le remplissage des murs, typique du IV style, reflètent le goût des riches commanditaires romains de la dernière période de Pompéi. Les peintures les plus précieuses, dont celle des Dioscures qui a donné son nom à la maison, ont été transportées au Musée Archéologique National de Naples.
Du côté droit de l'atrium on accède au péristyle, ajouté dans un second temps au noyau originel: au centre se trouvent deux bassins (fontaines) de dimensions différentes. Les colonnes des portiques revêtues de stuc rouge dans la partie inférieure et de stuc blanc dans la partie supérieure, couronnées de chapiteaux de style corinthien en stuc, s'interrompent sur le côté le plus haut à l'est, pour laisser bien visible l'espace à l'arrière, l'oecus , pour le séjour et la réception, complètement ouvert sur le péristyle et sur le jardin.
Les élégantes peintures du 4° style représentent des "tapisseries" suspendues entre de minces architectures et des tableaux , des pinakes, de nature morte. La décoration était interrompue sur les deux pilastres d'accès à l'oecus par deux tableaux, aujourd'hui au Musée Archéologique National de Naples: Médée qui médite la mort de ses enfants et, en pendant, Persée libérant Andromède
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MAISON DU LABYRINTHEFouilles : 1831 ; 1834 - 1836
Il s'agit d'une maison qui remonte à l'époque du tuf, avec implantation à double atrium, avec une boulangerie à trois moulins, quatre cuves en terre cuite, le four, la grange et l'étable, et avec un bain privé décorée dans le troisième style: ces thermes et la boulangerie étaient d'usage privé, et ils étaient situés derrière l'atrium de service. Les mosaïques et les peintures dans les salles de réunion vers le bas le péristyle, sont des exemples de la première phase du second style. La peinture constituant l'emblème de la maison, avec Thésée en lutte contre le Minotaure, qui donne entre autre le nom à la maison, est insérée dans un tapis mosaïque conçu comme un labyrinthe. Oecus aux dix colonnes corinthiennes, est l'une des rares pièces colonnades, construites dans cette période à Pompéi. A côté de la porte d'entrée à la droite de tablinum, l'on peut voir une fenêtre barrée d'une plaque d'argile avec six petites fenêtres à arc, qui donne sur le péristyle. Elle fut construite à la fin du deuxième siècle avant IC, incorporant certains bâtiments existants; avec son system à double atrium et péristyle, et a été gravement endommagée pendant le siège de Silla en 89 avant JC.
Pour une heureuse circonstance, la découverte d'un poids de travertin portant par écrit le nom du dernier propriétaire, nous savons que, après cette date, la domus est devenue la propriété de la puissante famille des Sextilii, qui a donné a Pompei l'un des magistrats les plus anciens de la colonie. La restructuration profonde qui a ensuite été soumis à la maison intéressé en particulier la partie postérieure, qui ont été reconstruit toutes les chambres avec vue sur le côté nord du péristyle et, à la fin du premier siècle av. JC, on a ajouté une petite installation thermale privée. Dans sa dernière reconstruction de la maison l'on a compris également une boulangerie, située en arrière des thermes, et disposés autour d'une petite cour. L'entrée mène à l' atrium principale, de type tétrastyle-monumentale avec des colonnes corinthiennes-Italiques; sur le fond est situé le grand tablinum avec le plancher en mosaïque tapissé en noir et blanc , et les murs décorés de peintures du 1° style, avec des variations sur la partie inferieur par l'ajout d'un motif ornemental représentant un rideau. Un petit couloir ouvert sur le côté ouest présente le secteur secondaire de la maison, avec une entrée du type pròihyron indépendante. La destination privée de cette partie de la maison est évidente dans la simplicité décorative des chambres et dans la présence d'une cave accessible par un escalier à proximité.
Soit l'atrium principale que le secondaire, menent au grand péristyle, ponctuée par 30 colonnes de briques en opus mixtum vittata recouvertes de stuc, sur le côté nord de laquelle il y a les chambres les plus somptueuses de la maison. Le noyau de la collection se compose d'une suite, qui comprend un grand oecus central soutenu par 10 colonnes corinthiennes et deux paires de cubiculaes; de ceux ouverts dans l'arriere, viennent deux decorations-embleme, en opus vermiculatum, maintenant exposées au Musée National de Naples. La peinture du raffiné Oecus corinthien, est l'un des exemples les plus significatifs de 2° style initial, du 70-60 av. JC., et dans les structures architecturales l'on entrevois des vues sur un paysage urbain, sur lequel il y a des édifices sacrés et des palais princiers. Plus sobre sont les décorations des cubiculaes arrières, appartenant à la même phase décorative. La chambre est plus représentative de ce secteur est la plus grande Cubicula du propriétaire, où l'on peut voir la belle mosaïque avec un emblème central représentant la lutte entre Thésée et le Minotaure, encadrée par le modèle de labyrinthe qui a donné le nom officiel de la maison.
Dans l'intention du propriétaire, le sujet représenté au milieu du plancher devait s'intégrer aux thèmes représentés sur les parois latérales, où les peintures, représentant deux Tritons géants debout sur la proue des navires, chacun avec une rame dans sa main et l'autre dans acte de souffler dans une coquille utilisée comme un tuba, qui se trouvaient face d'une belle perspective architecturale
Il est probable que dans la décoration de l'environnement, il y avait l'intention de célébrer la victoire sur les pirates crétois en 62 av. JC, avec laquelle l' on avait mis fin à la menace de raids des navires dans l'ouest de la Méditerranée, un événement profondément ressenti dans une ville portuaire comme Pompéi , dont depuis longtemps elle avait des relations d'affaires avec les iles voisines. Dans la Cubicula à coté, une décoration emblème en vermiculatum: Lutte de Coqs. Face d'un porche décoré en style Gymnasium, deux coqs s'affrontent en présence de la personnification de la Victoire, a gauche, et de la Défaite, à droite.
Dans la pièce qui fait suite, encor une belle décoration, une Pie qui vole des bijoux, ensuite l'Oiseau, prend dans un panier un miroir et l'amène; le sujet est une variante bien copiée d'un sujet se situant dans la maison voisine du faune
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MAISON DU FAUNEfOUILLES: 1829-1833; 1900; 1960-1962
La Maison dicte Du faune, est la plus somptueuse parmi les maisons de Pompéi, qui occupe tout un quartier, s'étendant sur une superficie d'environ 3000 m2. Dans les formes actuellement visibles, la maison est le résultat de deux phases de construction, les deux datant du deuxième siècle avant JC. Autour de 180 av. JC, sur une zone déjà occupée par des maisons placées à une hauteur nettement inférieure à celle du courant ou, quelques vestiges sont visibles à un niveau inferieur, il est construit la première zone de l'implantation. Elle s'articule sur deux Atriums, dont un seul, le plus grand, communiquant avec l'extérieur, et un péristyle, sur lequel il y a quelques environnements résidentiels, une petite zone dédiée aux services et un grand jardin, qui étend à la limite nord de l'insula. Dans le dernier quart du deuxième siècle avant JC, la maison a été entièrement reconstruite: l'atrium inférieur, qui avait une entrée à lui, se transforme en tétrastyle, et sur le péristyle existant a été ajouté une exedra distilla semi-circulaire; la zone de service comprend un petit espace thermal et le jardin sera transformé en monumental par un grand porche marqué par des colonnes de briques et lateritium.
L'effort principal est prodigué sur les décorations des murs et du sol, les pièces les plus importantes sont décorées avec un sol de riche facture, en opus sedile et avec décoration emblemata en vermiculatum; les parois ornées de peintures élégantes du 1° style et des statues de différentes tailles et matériaux, décorent l'atrium et le péristyle. Dès cet instant, cette demeure devient un point de référence pour l'architecture domestique pompéienne, inspirant des choix décoratifs d'un siècle d'autres résidences somptueuses comme la Maison de Pansa, du Labyrinthe, de Ménandre, du Sanglier, de M. Obellius Firmus, de Triptolème. Les quelques interventions documentées pour la période successive, se limitent à la restauration ou le remplacement dans la pièce de l'Alae, des décorations endommagées, des décorations des socles, des peintures dans les chambres, et l'exèdre, avec en plus l'ajoute d'une fontaine dans l'atrium principal.
Les dégâts causés par le tremblement de terre de 62, cependant, avaient recommandé les derniers propriétaires, la famille des Cassii, comme en témoigne le sceau trouvé à l'un des cadavres trouvés dans l'atrium secondaire, de restructurer une grande partie de la maison: au moment de l'éruption, le péristyle avait en effet été transformé en entrepôt de matériaux de construction et des amphores. La construction de la grande maison hellénistique on la doit certainement à l'influence de la famille des Sadirii: l'un de ses membres a été honoré avec une statue dans la maison, et la célébration de la famille semble faire référence au caractère dionysiaque du programme décoratif ambitieux illustré par les riches mosaïques, et le Satyre qui danse, le Faune, exposé dans l'atrium principal, au centre du bassin de l'implivium, dans le quel il fallait reconnaître l'ancêtre le plus archaïque, qui en avait hérité le nom, Sadirii = satyre.
Cette statuette montre un Skirtos qui danse, le satyre est pris dans l'instant des retombées au sol après un petit saut de danse, dépend d'un modèle développé dans l'hellénisme. Il s'agit là d'un sujet très bien connu et répandu, sont connus des exemples en Egypte et dans la ville gauloise de Cemenelum, dans ce cas choisi pour son lien probable avec les gens de Sadirii. Une inscription latine gravée sur la base, indique qu'il a été acquit dans une "ville dans laquelle l'on commercialisait en cette langue",……. sans aucun l'on parlait de Pouzzoles ou Cumes à proximité.
Dès son premier aménagement (170-180 av. J.-C), elle occupait l'insula entière, constituant avec ses 3.000 mètres carrés, la plus grande des maisons de Pompéi. Elle présentait alors deux atrium, le premier péristyle et un grand hortus, qui fut remplacé par un second péristyle vers la fin du II siècle av. JC. L'entrée de gauche Introduit dans le secteur de représentation, avec la séquence canonique de fauces, atrium, tablinum (voir n° 16). Celle de droite mène au secteur privé, avec un des rares atriums soutenus par quatre colonnes (tetrastyle), dans lequel furent retrouvés des armoires et des dépôts d'amphores.
Le long du couloir qui flanque le premier péristyle, se succèdent une stalle, la latrine, un petit complexe thermal (avec tepidarium et caldarium) et la cuisine
Par l'inscription en latin HAVE placée devant l'entrée à l'époque de Sylla, le propriétaire voulut peut-être souligner la romanisation récente de la ville. L'entrée est importante pour la décoration des parois en «premier style» polychrome (voir n° 49), surmontée de deux façades de temples avec colonnes sur le devant. Le pavement, à carreaux triangulaires de pierres colorées (opus sectile), propre aux édifices publics, se terminait par un seuil en mosaïque (aujourd'hui au Musée de Naples) avec guirlandes et masques tragiques. Depuis l'entrée, donc, apparaît évident le caractère particulier de cet édifice, qui se rapproche plus des modèles des palais helléniques et des habitations de l'aristocratie romaine que des maisons de la haute bourgeoisie locale.
Le grand atrium reprend le type le plus courant, celui dont le toit n'est pas soutenu par des colonnes, tuscanicum. Au centre, comme d'habitude, se trouve l'impluvium décoré dans un style semblable à celui de l'entrée, avec des plaques rhomboïdales de pierres colorées. La statue en bronze du «faune» - qui a donné son nom à la maison dont le propriétaire est inconnu - est de production alexandrine de la fin du II siècle av. JC l'original est au Musée Archéologique de Naples. En revanche, les pièces disposées autour de l'atrium ,chambres à coucher, salle à manger, séjour, comportaient, au centre de leurs pavements, des cadres en mosaïque emblématique, représentant des sujets plus marqués par l'usage privé des pièces, un Chat capturant une volatile, une Colombe, une Scène érotique avec satyre et nymphe. Plusieurs pièces conservent des restes du décor mural en «premier style».
Pièce de représentation par excellence, le Tablinum comporte lui aussi, comme l'entrée et l'Impluvium, un pavement en plaques de pierres colorées, disposées cette fois de manière à simuler des cubes en perspective, de la même façon, et cela n'est pas sans signification, que la cella des temples d'Apollon et de Jupiter. Cette maison de la haute société pompéienne, demeurée presque intacte de ses origines à l'année 79 ap. J.-C, comprenait donc, une partie privée, avec des pavements plus diversifiés au ton léger et un parcours publie, caractérisé par des pavements semblables à ceux des édifices publics qui culminaient dans le tablinum, où le propriétaire recevait les clientes, sténographiquement encadré par les colonnes de l'exèdre au fond du premier péristyle.
A l'arrière des parties privées et de représentation, s'ouvrent deux grands jardins avec péristyles, séparés par une file de pièces parmi lesquelles une exèdre, placée intentionnellement sur l'axe entrée-tablinum, comme point focal de l'habitation. C'était la pièce la plus riche de la maison, caractérisée par ses colonnes corinthiennes, avec chapiteaux de stucs peints. Le pavement était constitué par la mosaïque grandiose, aujourd'hui au Musée Archéologique de Naples, représentant la bataille entre Alexandre le Grand et le roi de Perse Darius, qui dérive d'un célèbre tableau de Philoxenos d'Erétrie, contemporain de la conquête de l'Asie par Alexandre. Cette mosaïque, ainsi que d'autres évoquant le monde alexandrin et la conquête de l'Asie, ont permis de supposer l'existence d'un lien entre le propriétaire et le souverain macédonien.~
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MAISON DES VETTIIFouilles : 1894 - 1896
Deux sceaux de bronze dédié à A. Vetti Restituti et A. Vetti Convivaes, trouvés dans le coffre en face de la paroi gauche de l'atrium, et deux inscriptions électorales écrites à l'extérieur, ils attribuent cette riche maison à deux libertis et affranchis: Vettius Conviva, mentionnée parmi les témoins dans l'une des planches cirées de L. Caecilius Iucundus banquier, qui était Augustalis, ce qui l'oblige à être riche , puisque il y avait l'obligation fait aux Seviris, c'est-à-dire de payer une Summa Honoraires destinés aux travaux publics, et Il faisait partie d'une sorte de seconde oligarchie locale, à côté de l'Ordo Municipalis. Les Vettii sont, en fait, Homines-Novi de la dernière période de Pompéi; ces deux liberti étaient dédies aux activités commerciales florissantes de la ville.
Le début des fouilles de cette maison remontent à Septembre 1894; la maison a ensuite été recouverte avec des poutres et des toits, et donc sa décoration exceptionnelle est conservée en bon état. Le schéma à double atrium, est un système de longue date, comme témoigné par les chapiteaux du portail de l'entrée principale, de proportions monumental de l'avant de la maison, et de l'impluvium en tuf dans le petit atrium adjacent. Mais la maison a probablement été rénové au cours de la vente aux Vettii au milieu du 1er siècle ap. JC, puis, le cas échéant, restauré après le tremblement de terre de 62 après JC. La maison, fut profondément transformée vers le milieu du I siècle ap. JC. Le tablinum en particulier fut éliminé, de tel sorte que de l'atrium on passe directement au péristyle qui, comme dans d'autres habitations de cette période, devient le vrai centre de la maison. Sur le péristyle s'ouvrent en effet le triclinium, les pièces de séjour et un petit appartement disposé autour d'une petite cour, réservé, selon certains, aux femmes de la maison.
L'entrée est divisée entre le vestibule avec porte au fond et une petite porte latérale juste à droite, ce qui limitait l'utilisation de la lourde porte, et les Fauces. Les Fauces, sont peintes en arrière-plan sombre, sur lequel se trouve un joli petit tableau monochromes carrés avec des coqs qui combattent dans le mur de gauche; un mouton avec les attributs de mercure, un sac d'argent et un caducée, sur le mur de droite. Juste à côté de la porte de l'atrium, avant la porte d'entrée, est une figure de Priape ithyphallique, Dieu de la fertilité, garant de la prospérité pour les deux propriétaires de cette maison; il se manifeste par la puissance de son membre utilisé dans ce décor de peinture superstitieuse, conçue pour conjurer le mauvais œil et la jalousie. Pour accentuer sa puissance, il est représenté dans l'acte de peser son membre dans le plat droit d'une balance, tandis que de l'autre côté il y a une bourse d'argent.
La maison, à l'origine à double atrium, fut profondément transformée vers le milieu du I siècle ap. JC. Le tablinum en particulier fut éliminé, de tel sorte que de l'atrium on passe directement au péristyle qui, comme dans d'autres habitations de cette période, devient le vrai centre de la maison. Sur le péristyle s'ouvrent en effet le triclinium, les pièces de séjour et un petit appartement disposé autour d'une petite cour, réservé, selon certains, aux femmes de la maison.
Le petit atrium secondaire, autour duquel sont disposées sur deux étages les pièces de service et les logements des esclaves, est dominé par le grand la rai re en forme d'édicule.
Le fronton, soutenu par des demi-colonnes corinthiennes, est décoré d'objets relatifs au culte, en stuc. Sur la paroi du fond, comme d'habitude, sont peints les deux Lares avec au centre le Geni du maître de maison, en train de sacrifier; dans le bas, le serpent agathodemone, élément bénéfique.
Sur le foyer de la cuisine, sont posés, tels qu'ils furent retrouvés, le grill en fer et les casseroles de bronze. Sous le plan de travail, une ouverture en forme d'arc pour le bois à brûler; le feu était allumé dans le foyer. Le petit-déjeuner et le déjeuner (ce dernier souvent pris hors de la maison (voir n° 48) étaient des repas frugaux. Le repas principal était le dîner, au cours duquel on mangeait à demi allongé sur des lits. Un dîner complet prévoyait une entrée (gustatio) avec oeuf, légumes, fruits de mer et vin au miel; ensuite un plat de viande, de poisson et de légume, avec des portions plus ou moins nombreuses {prima cena); enfin la secunda cena, avec desserts, fruits frais et fruits sec. Le vin était, le plus souvent, dilué et aromatisé. Un des ingrédients les plus répandus, utilisé dans de nombreuses recettes, était le garum, une espèce de sauce obtenue par la macération de la saumure de poisson.
L'atrium est décoré en «quatrième style» d'une finesse remarquable, avec des figures d'enfants qui accomplissent des sacrifices, des petits amours sur des biges ou des animaux, de somptueux chandeliers.
Le compluvium conserve les gargouilles en terre cuite, à tête de lion, qui déversaient l'eau de pluie dans l'impluvium en-dessous. Sur les parois latérales, se trouvaient deux coffres forts en bois, revêtus de fer et de bronze. Avec l'absence du tablinum, la maison, bien que de grande richesse, ne semble plus destinée spécifiquement à l'exaltation de la place sociale du propriétaire, à la différence de la maison «à atrium» propre à la classe dirigent.
De la cuisine on accède à une petite chambre avec des peintures érotiques, exécutées, comme c'est l'habitude dans ces formes d'art populaire, dans un style simple et fluide. La statue-fontaine de Priape ou l'eau jaillissait du phallus, qui fut retrouvée dans la cuisine appartenait, vraisemblablement, au jardin, cette pièce était utilisée comme petit lupanar de la maison.
Grâce à l'eau courante acheminée par l'aqueduc, le jardin était parsemé de petites sculptures desquelles jaillissait l'eau qui retombait dans les vasques toujours en place. La richesse de la décoration et des jeux d'eau, peut-être presque trop exubérante par rapport aux dimensions du jardin, est le fruit de la mode, diffusée au cours de la première période de l'empire, de reproduire jusque dans les maisons de ville aux dimensions restreintes les espaces verts et la décoration sculptée des grandes villas suburbaines.
La salle de séjour, tout comme le triclinium, présente des murs peints en quatrième style, plus beaux et mieux conserves. Au dessus de la plinthe, au centre des panneaux divisés en plusieurs parties, dominent les tableaux mythologiques: Hercule étouffant les serpents, Panthée lacéré par les bacchantes, Dircé attachée au taureau. Généralement des copies de célèbres originaux grecs, les tableaux de cette maison comme d'autres ont pour objectif de constituer de véritables pinacothèques et s'insèrent dans une tentative, de la part des propriétaires, de magnifier l'image qu'ils souhaitent donner de leur maison et d'eux-mêmes comme hommes cultivés. C'est néanmoins dans les frises et les motifs secondaires que se manifeste, dans la plupart des cas, l'habileté picturale et l'inventivité des artisans.
Le salon qui s'ouvre sur le côté nord du péristyle est peut-être le plus connu de tous ceux de Pompei, pour ses grands panneaux en rouge pompéien (peints à fresque avec du cinabre, comme on l'utilisait alors et pas seulement à Pompei, et surtout pour la frise le long des parois. Celle-ci représente les jeux, tir à la cible, course de bige, métier, parfumeur, orfèvres, lavandiers, etc., exécutés par des petits amours et des psychais. La frise est d'inspiration hellénistique mais, en accord avec le goût romain, modelée sur la vie de chaque jour et rendue plus réaliste. On a mis en relation les scènes de la production et de la vente du vin avec l'activité des Vettii. Cette hypothèse pourrait être confortée par l'amphore représentée sur l'anneau sigillaire d'un des propriétaires.
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Insula 16 de la regio VI
La forme triangulaire de ce quartier résulte de l'adaptation de la grille orthogonale de la Regio VI au tracé irrégulier de la Rue Vesuvio, obtenue à l'intérieur d'un ravin naturel escarpé. Les enquêtes stratigraphiques effectuées à l’intérieur de la maison VI, 16, 26-27 ont également montré que la forte délocalisation de la partie nord de l’insula était en partie due à un travail d’élargissement de la chaussée de la Rue Vesuvio réalisé à l’époque de Silla, même période dans laquelle la porte a été reconstruite et le premier réservoir de collecte de l'aqueduc urbain a été réalisé. L'occupation du quartier a commencé à la fin du IIIe siècle. Avant JC, privilégié le côté ouest ouvert de Vicolo dei Vettii, dans lequel l’ancien axe routier reliant la Porte Vesuve devrait être reconnu; le bâtiment dans le secteur oriental était plus lent et n'a été achevé qu'après l'achèvement des travaux de la rue du Vesuvio au début du Ier siècle avant JC. La présence d' une bouche d' égout toujours visibles au sommet sud de l'Insula VI, à l'intersection de la Via Stabiana et du "viu mefiu" (IX, 2,1), présentait également une embouchure carrée de 2,07 m, avec présence de rangées de blocs, dans ce cas de travertin et de tuf. Sa vidange complète a permis de reconnaître une stratigraphie géologique complexe, atteignant l'aquifère à une profondeur de 38,25 m.
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MAISON DES AMOURS DORESFouilles: 1903 - 1906
Elle est l'une des plus belles maisons de l'époque impériale, formé par la fusion de deux maisons de taille modeste construit à deux moments différents dans la partie sud de l'insula. La partie la plus ancienne, datant du 3° siècle av. JC, devrait être reconnu dans la maison donnant sur la voisine ruelle des Vettii un temps existant en correspondance du numéro 38, à la quelle fut ajoutée au siècle suivant la maison à atrium qui donnait sur la rue du Vésuve. L'unification des deux demeures dans la forme actuellement visible, viendras autour de la moitié du premier siècle av. JC, une période à laquelle appartiennent les décorations les plus anciennes encore conservées jusqu'à 79; les travaux causèrent la destruction quasi complète de la maison donnant sur la ruelle des Vettii et donc l'insertion au centre de la construction d'un grand péristyle de type rhodien, marqué par 16 colonnes de briques et latéritium.
L'habitation est dénommée ainsi en raison des amours gravés sur des petites plaques d'or, aujourd'hui au Musée Archéologique de Naples, qui ornaient une des pièces donnant sur le péristyle: peut-être la chambre à coucher des maîtres de maison. Sur la base de graffiti, on conclut qu'elle appartenait à Cn. Poppaeus Habitus, apparenté à Poppée, la femme de Néron. L'entrée, flanquée de deux cubicula avec des restes de décoration en premier style, et le modeste atrium avec le tablinum dans le fond, respectent l'emplacement originel de la maison. Celle-ci fut agrandie et modifiée en plusieurs étapes, entre la fin du III siècle av. J C. et le 1° siècle ap. JC, jusqu'à obtenir la disposition actuelle, centrée sur le grand péristyle avec jardin, sur lequel s'ouvrent les pièces de représentation. La zone domestique, avec la cuisine et la latrine, est confinée dans l'angle nord-ouest de l'édifice, près de la sortie arrière.
L'ample salon de représentation, sur le coté est du péristyle, est orné de fresques du troisième style dans lesquelles se remarquent, au centre des parois, les grands cadres à sujet mythologique. Dans ces derniers, à la différence du quatrième style, architectures et paysages occupent une grande place. Sur la paroi du fond est représenté Jason, avec une seule sandale, qui se présente au roi Pelée. Ce dernier, effrayé par une prophétie selon laquelle il aurait été tué par un homme avec une seule sandale, cherchera à s'en libérer en lui confiant une dangereuse, mission: la conquête de la toison d'or. Mais le héros, à la tête des Argonautes, surmontera l'épreuve et finira par provoquer indirectement la mort du roi.
Le pavement en mosaïque blanche et noire est dominé par la grande rosace centrale. Tandis que pendant la période du second style il était d'usage de placer au centre des pièces de représentation un véritable tableau en mosaïque polychrome , à partir de l'époque d'Auguste se diffusent les pavements en mosaïque blanche et noire à simples motifs géométriques. La préparation du pavement prévoyait une base de mortier et pierres, puis une couche de briques concassées et de mortier et, enfin, une couche d'enduit blanc. Sur cette dernière on traçait les lignes principales du dessin à réaliser et on appliquait ensuite les tesselles. Les coûteux pavements en mosaïque se rencontraient uniquement dans les maisons d'une certaine richesse, et étaient habituellement réservés aux pièces de représentations et aux salles thermales.
Le Péristyle et le jardin étaient caractérisés par un grand nombre de petites sculptures et de reliefs en marbre (ils ne sont plus exposés aujourd'hui): masques de théâtre et médaillons décorés en relief (oscilla) pendant entre les colonnes du péristyle; pilastres à reliefs, petites têtes dionysiaques et animales. Ils reflètent la mode, répandue au 1° siècle ap. JC, d'imiter dans les maisons des villes certains aspects des grandes villas suburbaines. Un de ces aspects était la décoration sculptée, dont on ne retint essentiellement que les motifs liés à la nature , avec des animaux, et au monde dionysiaque , avec hermès de Dionysos, satyres et masques du théâtre, moins cultivés et plus proches de la sensibilité des nouveaux riches pompéiens. Plusieurs statuettes, dérivant parfois de modèles grecs, sont utilisées comme des jets de fontaine.
Outre un petit laraire en maçonnerie, destiné au culte des divinités traditionnelles, le péristyle abrite également un laraire peint avec la représentation des divinités égyptiennes: le propriétaire était apparemment sensible à la fascination des religions orientales, en accord avec la mentalité religieuse syncrétiste propre aux romains. La fresque représente Anubis, avec la tête de chacal, dieu des morts assimilé par les Romains à Mercure accompagnateur des âmes; Harpocrate, correspondant au dieu enfant Ous, fils d'Isis et Osiris; Isis et Sérapis, divinité gréco-égyptienne assimilée à Dionysos et à Esculape, invoqué comme guérisseur et sauveur. A côté se trouvent divers objets du culte d'Isis, dont le sistre, gardés par le cobra sacré, l'uraeus. Dans le bas, les habituels serpents agathodemone.
Les colonnes du petit temple domestique, le laraire, sont de marbre fin, que, avec la splendeur des stucs, donne un exemple de la façon dont se permettaient les riches des classes moyennes pour le culte domestique. A côté de lararium, s'ouvre la porte de la pièce, qui donna son nom à la maison: les Cupides d'or, gravées sur la feuille d'or, montés derrière les disques de verre probablement de facture alexandrine, aujourd'hui au Musée National de Naples, ils protégeaient le grand lit de l'alcôve du propriétaire, posée sur le fond du jardin, une chambre à caractère volontairement intime, avec un design unique à petites fleurs couvrant l'ensemble de la zone du milieu des murs. Le socle du sol, est constitué de fausses incrustations de marbre, tandis que les jambages de la porte et de la voisine fenêtre, sont de faux bois, montrant les brûlures causées par les cendres brûlantes qui replissèrent la maison à la suite de l'éruption du Vésuve.
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MAISON DE L'ARA MAXIMA ou Maison de Pinarius ou Maison de NarcisseFouilles : 1903
Parmi les maisons de ce côté de cette insula, on note la Maison de l'Ara Maxime. La maison, telle qu’elle apparaît dans la rue, ne diffère pas des nombreuses autres: des "fauces" flanquées de magasins (sinon de cubicules) et un modeste atrium de style toscan, rassemblées autour de l’impluvium carré, relié à la rue par deux drains. Mais le tablinum annexé est trop petit pour constituer une piece de reception; du couloir des fauces proche, l'une est sans issue, l'autre n'est qu'une garde-robe. La maison, qui occupe une petite place dans l'insula en forme de triangle, n'a pas de péristyle. Et le somptueux appareil décoratif de la paroi arrière de l'atrium a en effet la fonction précise de masquer ce manque de profondeur. Même le bassin situé au centre du tablinum, séparé de l'impluvium, semble avoir été spécialement fabriqué: petit, il met bien l'accent sur les mesures qui l'entourent, en particulier sur le minuscule décor floral du tablinum lui-même.
Le socle des piliers qui bordent le tablinum est percé de deux fenêtres peintes, avec l'apparence de masques; celui du tablinum montre une incrustation de marbre. La zone médiane décorée de branches croisées de rigueur symétrique, peuplées d'oiseaux, de griffons, de Pegasis, de figurines ailées et d'escargots disposés symétriquement sur un fond rouge, à côté du fond blanc bordé de rouge à l'intérieur du même tablinum.
Les tons ici sont plus clairs, les touches légères, les branches les plus ténues, le tout a un air de légèreté et de transparence: les très fines architectures de perspective augmentent l'effet de profondeur. Sur les murs latéraux, nous voyons des scènes de chasse; dans le mur du fond se trouve un Centaure entre deux chèvres, en gardant en équilibre sur la tête tout le cadrage floral et figuratif du mur: cadrage d'un Pinax, un petit tableau avec différentes scènes, soutenu par deux étagères, avec Narcisse, qu'il voit son visage se refléter dans l'eau. Le carré, composé de diagonales, rompt la symétrie presque absolue du mur. Au-dessus de son cadre supérieur, une frise de fleurs naïves au visage enfantin. Dans la zone supérieure, qui n'implique pas le tablinum (qui est inférieur), est posé une représenté en marbre bien décorée, posée sous le pinax . Elle aura sûrement supporté une statue ou un vrai tableau, appuyé contre le mur, qui est ici peint représentant une fenêtre sur un paysage avec un arbre sacré derrière une clôture semi-circulaire (une scholà), cette fenêtre est interposée dans une scénographie de deux avant-plans latéraux, encadrant une femme qui descend quelques marches, d'un podium flanqué de statues et surmonté d'imagées clipeatae et de masques. Un rideau est déployé entre les parties antérieures et au-dessus du paysage au centre.
Nous voyons ici un autre exemple du quatrième style, traité dans le triclinium ouvert à gauche de l’atrium. Au-dessus du socle noir, avec de la faune et de la flore palustre, la zone médiane est tripartite par deux plaques architecturales dans un tableau central de couleur jaune, et deux latérales rouges. Dans les rondes, dans la dernière, sont exposés des aliments portant la fonction du triclinium, comme en xenia. Dans les peintures, sont representées Arianne qui est découverte par un Bacchante, et Endymion qui est en sommeil sous le regard de Sélène adouci. Les façades donnent un aperçu des loggias à guirlande et surélevées avec des paons sur les balcons et des masques océaniques suspendus à l'épistyle intercalé entre les deux ordres. Des allusions dionysiaques apparaissent dans des panthères avec une corne à boire au-dessus des épîtres, dans des coupelles recouvertes de phallus et dans des masques de théâtre plus haut.
La pièce adjacente a une décoration sur un fond jaune monochrome de quatrième style, avec une série de peintures et de ronds: un premier rond avec un portrait de femme et les peintures avec Selênê et Endymion endormi, la découverte d'Arianne gardée par Hypnos, des Amours avec Venus. Suit une décoration homogène de style IV bien clair, avec des peintures de sujet mythologique insérées au centre des murs; parmi celles-ci figure la représentation d'Hercule sur un Ara, (autel) , généralement identifié avec l' Ara Maxima fondé par le héros à Rome, mais dans lequel l'on doit plutôt reconnaître Hercule et Admète devant le tombeau d'Alcestis avant la descente vers l'Hadès. Une fois sortis de cette habitation, un regard moderne situé sous le petit portique qui délimite le côté nord du quartier, identifie le point où se trouve un puits public datant de l’âge Samnite de la ville.
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MAISON DU POETE TRAGIQUEFOUILLES: 1824 - 1826
La maison, dans laquelle se déroule le célèbre roman de Bulwer Lytton Les derniers jours de Pompei, est caractérisée par la célébrissime mosaïque de l'entrée, représentant un chien enchaîné, avec l'inscription CAVE CANEM: «Attention au chien». Ce type d'avertissement est présent, en mosaïque ou peint sur une paroi, également dans d'autres habitations de Pompei et rappelé par les sources littéraires, comme le savoureux épisode du Satyricon de Pétrone, dans lequel le protagoniste est effrayé.
L'entrée principale de la maison, est gardée par un chien de garde, représenté dans la mosaïque du vestibule; ne pas abimer une si belle mosaïque du sol, l'entrée actuelle se fait par le coté dans la petite ruelle.
Un petit couloir mène à la Xystus (petit jardin), avec un lararium riche temple, à partir des hanches peu baroques.
L'excavation remonte aux années 1824-1825. Il s'agit d'une typique maison d'époque Impériale, petite, avec une atmosphère d'intimité, ce qui contraste avec celle des grandes maisons hellénistiques qui ont émergées dans la période Samnite. De mêmes typiques sont les mosaïques. Le nom de la maison a été inspiré par l'emblème, aujourd'hui au Musée National de Naples, avec la scène de la répétition d'un chœur de satyre, constitué de carreaux de mosaïque qui a été insérée dans le plancher du tablinum. L'image qui ornait le tablinum, avec Admète et Alceste, comme des peintures figuratives avec des scènes de l'Iliade, en provenance de l'atrium, sont tous au Musée National de Naples.
A côté du cubiculum sur le côté ouest est un cellier et, en face de lui sur le côté Est, l'on retrouve une Alae.
Sur le côté ouest du tablinium, une porte ouvre directement sur un cubiculum plutôt petit, tandis qu'au nord une large ouverture donne sur le péristyle qui se présente avec une colonnade sur trois côtés. Dans le centre du péristyle est un petit jardin et contre la paroi arrière, un Temple Laraire pour les dieux de la maison, dans laquelle a été trouvée une petite statue de marbre d'un satyre portant des fruits. Trois autres petites cubicula s'ouvrent ici, tandis que dans le coin sud – est, on retrouve la cuisine et les latrines.
Dans le coin nord - ouest du péristyle est un posticum, une entrée secondaire qui constitue aujourd'hui l'entrée réelle de la demeure.
L'excavation remonte aux années 1824-1825. Il s'agit d'une typique maison d'époque Impériale, petite, avec une atmosphère d'intimité, ce qui contraste avec celle des grandes maisons hellénistiques qui ont émergées dans la période Samnite. De mêmes typiques sont les mosaïques. Le nom de la maison a été inspiré par l'emblème, aujourd'hui au Musée National de Naples, avec la scène de la répétition d'un chœur de satyre, constitué de carreaux de mosaïque qui a été insérée dans le plancher du tablinum. L'image qui ornait le tablinum, avec Admète et Alceste, comme des peintures figuratives avec des scènes de l'Iliade, en provenance de l'atrium, sont tous au Musée National de Naples.
Sont restés par contre deux sur trois tableaux dans l'Oecus: celui du fond avec Arianne abandonnée par Thésée, et celui de gauche avec le Nid des Cupids ( les Amours).
Très beau est le cadre architectural avec des aperçus de cariatides, et la frise au-dessus du socle avec les Centaures chasseurs et les monstres marins, dont il n'y a que des croquis préparatoires, des traits de graffitis dans le plâtre déjà coloré. Avec une planimétrie très régulière, la maison attire l'attention sur le sens raffiné de sa décoration, une qualité documentée et que l'on retrouve souvent depuis dans les maisons pompéiennes, comme l'attestent les décorations présentes dans la Maison de Paquius Proculus ou d'autres demeures.
Dans une décoration de IV° style au sein de l'atrium, ont étés placés des grands tableaux qui racontent des épisodes de la guerre de Troie, dont certains ont été enlevés et transférés au Musée National de Naples pour être préservés, parmi ceux-ci, l'on rappelle la représentation de "Achille, d'épaules, que conduit Briséis dans la tente d'Agamemnon, assis sur le trône et entouré par des soldats et des dignitaires Achéens ".
Le propriétaire de la maison a favorisé des compositions figuratives d'inspiration classique. Dans le Tablinum, la zone centrale de la mosaïque en noir et blanc était orné de méandres emblématiques avec le poète qui a donné le nom à la maison, il s'agit là d'un tableau symbole d'époque impérial, dans lequel " face d'une scène de théâtre ponctuée par des colonnes ioniques, entre lesquelles pendent des guirlandes, un chorège assiste aux essais d'un drame, dont la nature satirique est suggérée par des masques reposant sur le sol et sur une table".
Au centre du mur Est, était une peinture avec Admète et Alceste. Le petit péristyle, au fond duquel se trouve le sanctuaire du Lararium, avait au fond à droite, un cadre mythologique inséré dans une peinture de 4° style, représentant le Sacrifice d'Iphigénie: "à la présence de Calchas et de Agamemnon désemparé, assis à côté d'une colonne surmontée d'une statue d'Artémis, Iphigénie est transporté de force pour être sacrifiée ".
Dans la pièce la plus importante de la maison, un oecus ouvert sur le portique à l'Est du péristyle, avec une riche mosaïque au sol avec emblème central à motifs géométriques, il y a les tableaux de l' Abandon de Ariane par Theseus dans le mur de droite, des Cupids vendeurs dans la parois de face, de Artemis et le Nymphe Rallistae sur la parois sud.
L'état de conservation exceptionnel et le raffinement de la maison, a frappé les creuseurs et les premiers visiteurs, y compris l'écrivain anglais Edward Bulwer-Lytton, qui a décidé de situé dans cette maison une grande partie du roman "Les Derniers Jours de Pompéi "(1838), en faisant de cette maison la résidence du protagoniste Glauco.
A côté du cubiculum sur le côté ouest est un cellier et, en face de lui sur le côté Est, l'on retrouve une Alae. Sur le côté ouest du tablinium, une porte ouvre directement sur un cubiculum plutôt petit, tandis qu'au nord une large ouverture donne sur le péristyle qui se présente avec une colonnade sur trois côtés. Dans le centre du péristyle est un petit jardin et contre la paroi arrière, un Temple Laraire pour les dieux de la maison, dans laquelle a été trouvée une petite statue de marbre d'un satyre portant des fruits. Trois autres petites cubicula s'ouvrent ici, tandis que dans le coin sud – est, on retrouve la cuisine et les latrines. Dans le coin nord - ouest du péristyle est un posticum, une entrée secondaire qui constitue aujourd'hui l'entrée réelle de la demeure.
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Maison d' apollon ou Maison de A. Herenuleius CommunisFouilles : 1830, 1951
Le sceau retrouvé en 1830 dans cette maison, creusée à plusieurs reprises entre 1811 et 1840, porte le nom de A. Here (n) nuleius Communis: le personnage est mentionné à trois reprises comme témoin dans les tablettes de cire du banquier Caecilius Iucundus , et peut donc avoir exercé des activités commerciales. Apollo, représenté tres souvent dans les peintures de la maison ainsi que dans une statue de bronze trouvée ici, lui a donné son nom. L'entrée du tablinum est flanquée de deux bases recouvertes de marbre, pour la statuette d'Apollo et pour l'autre du jeune Faunus, qui chasse une biche. Le tableau encore visible au tablinum offre un exemple de tapisserie suspendue entre des architectures lumineuses, comme dans les maisons riches de ce quartier. Un carré de Vénus qui se regarde dans le miroir, au centre, est flanqué de deux médaillons, qui représentent toujours Vénus, avec un cupidon à l'épaule. Dans le Viridarium, un coin du jardin, derrière une fontaine en forme de pyramide avec marches en marbre et statuettes ornementales liées à une peinture de jardin . Sur trois marches à droite, on descend dans la partie basse du jardin qui s'étend au pied de l'agre des remparts et est entourée sur trois côtés par une estrade: un talus surélevé pour la culture de plantes et de fleurs.
Au centre se trouvent une fontaine ronde et un triclinium estival appuyé contre le mur d'enceinte, protégé par un toit à pignon, soutenu par quatre colonnes (recouvertes de dalles de marbre à la base, et plus haut par une mosaïque colorée et des coquilles, ainsi aussi probablement le mur arrière avec trois niches.
La paroi latérale extérieure de la cabine en bas à gauche du jardin nous donne une idée de la décoration somptueuse, avec son revêtement rustique de limes poreuses de calcaire du Sarnum, structuré en lanières et avec une image figurée de mosaïque colorée. La photo représente la reconnaissance par Ulysse d'Achille déguisé et caché parmi les filles du roi Lycomède de Scyros, où il avait trouvé refuge pour ne pas participer à la guerre de Troie. Une des filles, Deydamia, a été témoin de la scène terrorisée. Pour la composition vivante, construite par les diagonales, il s’agissait d’une scène bienvenue dans le quatrième style: elle est vue dix fois dans les peintures pompéiennes de l’époque. Deux autres tableaux en mosaïque, Achille frappant l'épée contre Agamemnon pour la possession de Brisés et les trois Grâces, toujours insérées dans l'un des murs du jardin, ont été détachés et emportés au Musée national de Naples.
La façade de cette pièce dépendance, a été peinte avec un paysage dans lequel se déroule une bacchanale, autour d'un arbre sacré dans une enceinte semi-circulaire (schola).
L'intérieur, avec ses deux alcôves, se prolonge de manière illusionniste dans un cadre raffiné: Apollo au flambeau, intronisé en dieu solaire, joue le rôle d'arbitre entre l'étoile du soir , Hesperus, et la planète Vénus qui remporte la course. En tant que dieux étoiles, leurs personnages portent un nimbe au-dessus de leurs têtes. Sur le mur de droite, Apollo décide encore du défi musical entre Minerve jouant de la flûte, lui-même avec la lyre, et le Silène Phrygien Marsyas, qui jouait de la flûte, dédaigné et jeté par Minerve. Dans l'alcôve gauche, Marsyas, qui se vantait d'être supérieur au dieu de la musique, est sur le point d'être écorchée comme punition. La partie supérieure était laissée rugueuse et était peut-être recouverte d'une tapisserie sur laquelle on aurait retrouvé les restes carbonisés. Parmi les objets trouvés dans cette maison se trouve un coffret en bronze contenant des instruments chirurgicaux.
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Maison de la Petite Fontaine ou Maison de la Seconde Fontaineou Maison des paysagesFouilles : 1823, 1826. Restauré en 1971
Remontant à l'époque Samnite, la Maison à la Petite Fontaine appartient à la catégorie des "maisons à atrium". Ce type d'habitation, propre à la classe dirigente, est caractérisé par un schéma de alignement axial constitué de l'entrée, l'atrium, le tablinum, un ensemble qui fait de cette petite demeure une luxueuse et belle maison. Cette partie de la maison était également publique, puisque ouverte aux clientes du maître de maison, reçus dans le tablinum. Ce dernier devait être somptueux, dans la mesure où il devait correspondre à la condition sociale du propriétaire. Le schéma axial fait en sorte que le regard de celui qui entre - ou du passant - soit dirigé vers l'atrium et le tablinum, et évalue immédiatement le statut social du maître de maison. Autour de l'atrium, point focal de la maison, se répartissaient presque toutes les pièces, caractéristique typique de toutes les maison ou l'atrium constituait le centre même de la demeure. Le toit a les pans inclinés vers l'intérieur, vers l'ouverture, le compluvium, par laquelle l'eau de pluie retombait dans un bassin au centre du pavement l'impluvium, et de là dans la citerne en dessous, d'où elle pouvait être récupérée par le moyen des bouches de citerne.
A l'origine, derrière le tablinum, au fond des maisons, se trouvait un simple hortus, un petit jardinet, dédié principalement à la culture de légumes nécessaires a la maison. A partir du II siècle avant JC, lorsque l'espace le consent, l'hortus s'agrandit en vastes jardins entourés de péristyles. L'eau courante disponible depuis la réalisation de l'aqueduc, permit la réalisation de fontaines, revêtues de mosaïques en pâte de verre et de coquilles, et décorées de sculptures, adossées à la paroi du fond du jardin. La fontaine nymphée constituait un des éléments propres aux villas hors des villes, que l'on cherchait à reproduire également dans le contexte urbain. Cette "petite fontaine" est située au milieu de peintures grandioses de paysages; ici les parois sont ornées de fresques représentant un paysage grandiose, dans lequel sont Insérés des édifices maritimes et ruraux. La bouche d'eau est constituée d'un masque de marbre de Silène, et entouré par deux statues d'Amours, avec une représentation de pêcheur. Devant la marche en marbre du tablinum se trouve un relief floral, avec une tête de Zeus-Ammon au centre.
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Maison de Adonis Blesséou Maison M. AselliniFouillé : 1830. Premiere restauration:1976. Actuel: Restauration
La zone centrale de l'insula 7 est occupée par une série des maisons avec un atrium toscan et pseudoperistilic, presque identiques en surfaces et en plans; le remplissage d'une porte visible dans la partie est du long mur de séparation montre comment, dans la première phase de construction (seconde moitié du IIe siècle av. J.-C.), les deux logements étaient en communication l'un avec l'autre et appartenaient donc à une seule propriété. Au moment de l'éruption, la partie la plus au sud de la maison, avait été restaurée avec l'ajout d'un petit secteur servile ouvert sur la rue latérale postérieur de la Fullonica, et certaines chambres avaient récemment été décorées. D'agencement régulier, avec des salles de repos et un salon ouvertes à côté de l'entrée, et sur le côté sud de l'atrium, la maison montre encore quelques traces de la décoration la plus ancienne de 1° style, avec un cadre dentelé inséré dans la peinture suivante du style III en fond rouge de la cabine située au nord de l'entrée. Les tableaux les plus conservés appartiennent au 1er siècle entier après JC, et décorent une chambre situé sur le coté sud un petit péristyle, avec des peintures a caractère mythologique.
Selon l'historien Della Corte, en raison de la grande peinture retrouvé sur le mur du Peristyle, cette demeure fut notmalement connue comme la "Maison de Adonis Blessé".
Cependent, elle a été egalement attribuée à "M. (...?) Asellini, en raison de la decouverte d'un sceau de son serviteur ou procurateur Onomastus , ici retrouvé pendant les premeires fouilles: "Onomasti M. Asellini..."
Confirmé par les historiens Pagano et Prisciandaro, ce sceau fut retreouver dans le sol excavé ici, en NOvembre 1835, avec une marque et une inscription: "... Onomasti M (arci) Asellini...." ".. Casellium aed (ilem).." "... Cerrinium aed (ilem) Tyrannus rog (at) ..." [CIL IV 224 ]
La maison, fouillée pour la première fois dans les années 1830, cette maison a subi une première phase de restructuration, et maintenant elle sera reprise et remise en état dans son schéma, pour lui redonner l'élégance qu'elle avait dans le temps. L'entrée s'ouvre sur un atrium rectangulaire qui a un impluvium central, avec des pièces sur trois côtés. Cet atrium et les pièces le long de son côté sud ont subi des dégâts considérables et sont maintenant reprise en examen.
La cubicula dans le coin nord-est de l'atrium a obtenu de bien meilleurs résultats et conserve une grande partie de sa décoration de quatrième style. La décoration se compose d'une zone centrale rouge surmontée d'une corniche en dessous d'une zone supérieure décorative sur fond blanc. La chambre a un sol en mosaïque blanche avec une bordure noire double doublure.
La salle du tablinum donne à l'ouest sur le péristyle du jardin ; ce péristyle, accessible par un couloir au nord du tablinum, est orné de portiques sur ses côtés est et sud et possède un petit jardin central avec une fontaine en marbre.
Les trois pièces qui s'ouvrent sur le côté sud du péristyle sont dans des états de conservation variés. La première est une Salle Triclinaire , aux fresques plutôt fanées mais visible encore, est décoré dans le quatrième style sur un panneaux blancs contenant des vignettes centrales séparées par des motifs architecturaux au-dessus d'une frise décorative inférieure.
La salle centrale qui suive, l'Oecus dont les fresques conservent une grande partie de leur couleur et de leur éclat est décorée dans le quatrième style avec des panneaux rouges et jaunes contenant des scènes mythologiques séparées par des thèmes architecturaux au-dessus d'une frise bleue inférieure. Le mur oriental, possède une reproduction d'une partie de la fresque de C.I. Gustaf (1884) avec une scène centrale de la toilette d'Hermaphrodite.
La troisième salle qui fait suite, le réel triclinium, est en très mauvais état de conservation avec seulement son mur sud qui conserve quelques détails décoratifs et des restes de plâtre.
À l'ouest du triclinium se trouve un passage étroit qui menait autrefois à la petite propriété immédiatement au sud de la Insula au numéro 7,1-2, mais l'accès a été bloqué à un moment donné avant l'éruption.
Du côté nord du péristyle se trouve une grande fresque qui occupe presque tout le mur du jardin. La fresque est composée de trois sections séparées par des colonnes peintes en rouge.
La scène centrale, qui a donné son nom à la maison, représente Adonis avec Vénus et Cupidons. Les deux panneaux latéraux sont plus fanés, mais la scène orientale peut être d'Eros entourée d'oiseaux.
Dans la mythologie grecque, Adonis un beau jeune homme aimé d'Aphrodite, est mort parce que Mars (ou Apollon selos certains..)pousse par la jalousie, l'as fait attaquer par un sanglier lors d'une chasse dans les bois. Les Anemones, sont issues du sang d'Adonis.
Dans le drande espace ouvert sur le jardiun, comme deja cité, nous trouvons une autre peinture qui traite du theme de l'amour et du desir: sur le mur à l'est, à gauche,, l'on peut voir les reste bien visibles, d'une fresque montrant la "Toilette d'Hermaphrodite". L'amour dans toutes ces manifestations, etait une theme tres récurrent dans les representations decoratives des demeures .
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CASTELLUM AQUAEFouilles : 1902
Le bâtiment est placé dans le point culminant de la ville, à 42 m, près de la Porte Vésuve. C'est ici qui arrivaient l'eau provenant de l'aqueduc Auguste du Serino, et d'ici canalisées et divisés selon trois conduits principaux. La construction est en plan carré et est conservé sur toute son hauteur. En face de la façade sud, face à rue des Vettii, il y a un large espace libre, bordé par cinq blocs de pierre de lave. Les murs ne sont pas égaux pour la technique constructive. Le côté ouest, où se situe l'entrée, est en œuvre réticulé avec des grands blocs de tuf. Les coins et le long des bords sont disposés des rangées de petites pierres en tuf. La façade sud, le plus important, est tout maçonnée en œuvre de briquettes en réticulé. La parois est divisée en trois parties par trois arcs aveugles et quatre pilastres reposant sur un socle en pierre.
Au centre du premier et du troisième arc il y a une fente horizontale apte à donner lumière à l'intérieur du bâtiment. Le mur oriental est également réticulé. Sur lui, repose une paroi formée par de gros blocs de tuf de Nocera, partie restante des murs du couloir de la Porte Vésuve. Probablement est sur ce coté que, à la suite du tremblement de terre de 62 après JC, il avait eu l'endommagement du castellum, comme en témoigne le relief du lararium de la maison L. Caecilius Secundus; fut refait le mur-rideau du coté de la fortification de la porte, de manière à contenir, sur le côté ouest, le bâtiment mis en danger. Le mur septentrional est beaucoup plus rugueux dans sa construction, caractérisé par un opuc incertum. L'entrée est sur le côté Est, à travers une petite porte de défense, et presque cachée par un mur en opus incertum aussi, qui est parallèle au côté du Castellum. L'intérieur a un schéma circulaire et est éclairée par deux fentes ouvertes sur le côté sud.
Au niveau du seuil, deux hauts murs de pierre se lèvent en diagonale du nord au au sud de une hauteur de 40 cm. Par une fente sur le côté nord-est l'eau entrait dans la cuvette formée par les deux parois, qui pouvait être arrêtée, à son entrée, par une cluse dont ils restent encor les traces dans le mur. Après avoir passé par une petite marche, l'eau était sur son chemin encore deux autres barrières métalliques, dont seuls les signes restent sur le mur. L'eau était alors poussée contre les deux murs parallèles et la, elle se repartait, et sortait du coté sud, dans trois fentes, où étaient insérés trois tuyaux de conduite. Au-dessus de la fente sur le mur nord, où l'eau arrivait, il est encore visible, mais à peine, une petite fresque, sous un feston vert et blanc, sont représentés une Divinité fluviale, et trois et trois nymphes, l'on imagine qu'il s'agit du dieu Sarnum. (voir le chapitre dédié à l'aqueduc du Serino). Au moment de l'éruption, le Castellum ne fonctionnait pas, suite au endommagement du tremblement de 62, il manquait de ses conduites et ses fistules actuaires qui dirigeaient l'eau le long des ses parcours principaux, le long de la rue des Vettii et la rue de Stabiae.
Lors des fouilles dans la région, fut déterrée la tête d'un lion de marbre, il devait s'agir là d'une bouche de fontaine. Sur ce, il n'y a plus aucune trace; mais il a dû être une fontaine publique, probablement alimenté par le troisième conduit de Castellum. Quant à la datation de l'édifice, il semble que cela doit être de la période augustéenne dans sa phase initiale. Sur le bas-relief de lararium de la maison L. Caecilius Secundus est représenté le Castellum, endommagé par le tremblement de terre de 62 après JC. A une époque plus tardive, par contre devrait peut-être appartenir la maçonnerie de la façade sud en brique, model plutôt commun dans cette dernière phase constructive de Pompéi avant la catastrophe.
Outre les fontaines et les édifices publics, tels que les thermes, l'aqueduc et donc le Castellum Aquae de Pompéi, desservait également les édifices privés, mais seulement les plus riches. En 79 ap. JC, une grande partie du réseau hydraulique était en cours de réfection. Les parois extérieures latérales sont en opus reticolatum, avec noyau en brique et revêtement en pierres de forme pyramidale, avec la pointe enfoncée dans l'intérieur et la base vers la façade.
Le Castellum était probablement fonctionnel au moment de la première éruption de 62 ans, et il a servi, à travers les tours de décompression des eaux, les différentes régions et districts. Les conduits et les fistules visibles sur les trottoirs, confirment que la cité toute entière était alimentée.
voir aussi: Aqueduc de Serino à Pompei