Ch.15 - Système Monétaire Romain     

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Dans ces origines les plus lointaines, les gents qui  habitaient  le Latium, étaient des bergers, le rapport à la vie quotidienne, au commerce, à la loi elle-même, était du système le plus simple et le plus pratique. Déjà pour compter les têtes de bétail, il utilisait un trait continu et évolutif pour des groupes de 5 passages ; au sixième passage, il changait d'orientation, et ainsi de suite. Par rapport à la loi, ces peuples les plus anciens utilisaient une logique simple : celui qui volait revenait avec une indemnité en plus et celui qui tuait était tué. Avec l'arrivée des premiers Grecs, ce système de gestion tend à se modifier. Les Grecs, plus évolués et prêts à une condition meilleure et progressive, ont apporté chez eux leur façon de concevoir l'application de la loi, l'achat et la vente. Les lois écrites étaient décidées de telle manière que, ne restant pas simplement orales, elles ne pouvaient être ni modifiées ni interprétées au fil du temps. Ces applications ont changé le statut civique, politique et de vie de ces personnes qui deviendront plus tard « Romains ».

Compte tenu des limites d’un échange naturel de biens, l'on commencera à utiliser les métaux en signe d’échange d’articles achetés ou vendus. Parmi les métaux les moins nobles et réels comme l'or, il y avait le Bronze qui avait déjà une valeur relativement importante. Cet échange était d'une importance considérable puisque par rapport à une valeur de base determinée,  il était possible de décider combien de fois cette valeur était importante.

C'est pourquoi s'est développée une tendance à combiner le mode original de paiement en nature avec l'utilisation du métal qui, par rapport au bétail, présentait l'avantage d'être divisible par rapport à la valeur donnée. Le métal le plus utilisé était donc le bronze, appelé "Aes", un alliage disponible et produit à l'origine par les Étrusques.

Le bronze s'est répandu dans les transactions commerciales, qui avaient la "Livre" comme unité de base, à peine plus que 300 grammes de métal, et à partir de là il a été possible de créer des sous-multiples mesurant jusqu'à 1/12ème de la livre, ce sous-multiple a pris son nom de " Once, égale à 27 grammes. Un statut monétaire a été décrété, la Loi des XII Tables, publiée vers le 5ème siècle avant JC, dans les quelles  tables, le paiement des amendes était prévu aussi bien en bétail qu'en métaux précieux et, par conséquent, attestent de la diffusion du bronze dans l'équivalence monétaire des échanges : par exemple, un bœuf valait 100 livres de bronze.

De cette conversion de la valeur  en bronze, vient l'origine du verbe « estimer  », qui dérive du latin Aestimare, c'est-à-dire fixer la valeur en bronze, l'Aes. Cette expression donne également naissance à la première unité monétaire romaine, l'Axe, As, qui avait à l'origine le poids d'une livre de bronze. Le terme Aes se retrouve souvent dans des mots dérivés d'origine romaine, comme Aerarium (trésor), le lieu où l'État déposait le trésor public en bronze, et encore, Adaeratio (estimation en monnaie), terme répandu à l'époque impériale avec le sens d’évaluer le salaire ou l’impôt par rapport à une valeur équivalente en argent.

Marc Terentius Varro, spécialiste de la littérature agricole de 116 à 27 av. J.-C., nous reporte  dans l'un de ses textes que les Romains avaient l'habitude de peser le bronze dans les transactions de paiement. La pesée, la "Pensio", était une opération capitale, et de là vient le verbe Pendere (peser) : le dispensateur, l'économe ; dépense, le prix; dépense, l'achat; garde-manger, courses; dispendium, dépenser; recueil, intérêt; libripens, le peseur dans la vente, celui qui tient la balance à la main pendant la vente pour peser le lingot qui a servi à payer le vendeur, sorte de peseur officiel, déjà mentionné dans les XII Tables, qui présidait chaque acte de vente et certifié que le passage à la propriété du bien s'est fait par "aes et libram", c'est-à-dire "avec bronze et avec balance" ; salarium, à l'origine un poids de stips (petite pièce de monnaie), acquis ensuite avec le sens de tribut et ensuite d'argent militaire.

Les premières pièces de Bronze utilisées dans les transactions commerciales et de vente étaient des pièces moulées sans forme bien définie, à l'état brut, d'où la définition d'"Aes Infectum" ou "Aes Rude", c'est-à-dire métal à l'état brut. Puisqu’il ne s’agissait pas à l’origine d’un poids précis, il était donc important de peser le métal pour déterminer sa valeur exacte ; c'était la raison pour laquelle on cherchait une forme précise et correcte avec un moule qui restait toujours le même, cela leur permettait d'avoir toujours la même forme et le même poids précis, "Aes factum", ils avaient toujours une forme plus précise en forme de pain avec calotte sphérique en façade principale, pour cette raison appelé "Panes Aeris" (pains de bronze) et en petits lingots, appelés "Lateres "(briques).

Dans les modifications ultérieures, ce " bronze monétaire libral " prit de plus en plus la forme d'un lingot rectangulaire estampé (aes signatum), souvent marqué de l'image d'un animal (figure de bovin, mouton, cochon) et qui portait en gravé, la valeur de son poids. Avec une valeur et un poids devenus standard, cela permettait  un transport et une transition plus simples et plus faciles. Dans les écrits de Pline l'Ancien, on rappelle que la première émission régulière de ce lingot  de type  "Signatum "  fut attribuée au roi  Servius Tullius (578 – 539 av. J.-C.), Septième roi de la Rome Royale. 

Le lingot contrôlé et garanti par l'État à des fins monétaires était donc appelé "Pecunia", car il correspondait à la valeur de la tête de bétail (pecus). À partir de ce moment, ce terme désigne tous les types de monnaies : ce n'est pas un hasard si en latin l'expression "frapper de la monnaie"  se traduit par "Signare Pecuniam". Le lingot pesant une livre devint l'unité monétaire de base appelée « Axe », qui avait sa valeur intrinsèque fondamentale dans la garantie du poids. Le visa officiel d u Sénat  Romain, facilitait les échanges commerciaux car il rendait inutile la pesée pour chaque opération, en présence d'une garantie adéquate quant au poids, à la forme et à la valeur du métal.

Au siècle suivant, fut introduite l'Aes Grave ou Libralis, une pièce  d'un poids correct de 1 livre, soit 327 grammes, une pièce de bronze de forme circulaire dont la série la plus connue est chargée de la tête de Janus vu de profil sur à le coté droit et l'image de la proue d'un navire au revers, ensuite sera un betail, plus tard par une croix. De là s'est développée plus tard l'expression italienne "Testa o Croce"  (pile ou face) , où le côté droit  toujours avec une tête de roi. 

Axe Libral, As Libralis=     Unité de mesure principale

              Semis =                                 Demi-axe, pièce d'une demi-livre

Triens =                                  Triente, un tiers de livre

   Quadrans =                            Quadrant, un quart de livre,

  Sextans =                              Sextant, un sixième de livre

 Uncia =                                 Once, un douzième de livre

    Semuncia  (une demi-once,)=    un Vingt-quatrième de livre

La monnaie de l'Axe la plus ancienne était une pièce qui tomba en désuétude car trop grande et trop lourd, environ 8 cm de diamètre. Par contre, ses sous-multiples furent toujours utilisés et prirent des noms encore utilisés aujourd'hui en Italie, comme le Spicciolo, (petite piece) d'une valeur moindre. , et les Triente, la plus petite pièce de bronze qui était placée dans la bouche des défunts pour qu'ils puissent payer leur transport sur le bateau de Charon à travers le fleuve infernal Achéron.

Au cours des siècles suivants et surtout à l'Epoque Impériale, la monnaie romaine sera de plus en plus précise et de forme ronde , surtout non lourd, ce qui va faciliter les échanges monétaires dans toute la région , en région Italique et surtout dans les provinces les plus éloignées.

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