Regio 3 Insulaes Nolaenses
La Regio III se situe sur le coté oriental de la cité de Pompei, tout pres des murs, entre la Porte Nolae et la Porte sarnum.
Presque tout le quartier est encore couvert des lapilles de l'éruption du 79, on a creusés seulement les façades d' habitations et les boutiques ouvertes à sud sur de l'Abondance et peu de maisons disposées à l'angle de quelques importants croisements de rue (Maison de Trebius Valens, du Moraliste, de Pinarms Cerialis). La limite settentrionnel de la Regio coïncide avec un long decumanus, que terminait en correspondance de la Torre VII ; les seuls éléments de la topographie de cette partie de la ville sont définis dans une inscription osque de 89 avant JC.
(Vetter 28) comme "viu mefiu" (ou "mefiru") et "tiurri mefìra", c'est-à-dire et Tour Médianne. Par des inscriptions electorales nous savons que la Regio III et la confinant Regio IX etaient habitaient par les Urbulanenses , le nom herité par la Porte Urbulana ( l'actuelle Porte de Nola ), c'est-à-dire « porte de l'urbs ». Quatre maisons se distinguent dans la regio: La Maison de Trebius Valentis, la Maison du Moraliste, la Maison de Pinarius Cerialis, la Schola Juventutis Pompeianae. Sur le coté Nord, quelque façade de maison, mais rien de rilevant. Cette regio était un mélange général de demeures domestiques et de biens commerciaux et publics
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Maison de Trebius valentisFouilles: 1913; 1915-1918
D'âpres les fouilles effectuées, l'on pense que, au moment de l'éruption, les propriétaires de cette maison étaient la famille des Trebii, et en particulier à A. Trebius Valens, candidat à la responsabilité édile en époque flavienne, son nom figure plusieurs fois dans les inscriptions électorales peintes sur les façades du quartier. L'une des plus importantes familles de la période Samnite, qui énuméra entre ses membres un meddix tuticus, absent pour une longue période de la vie politique de la ville pour revenir en époque flavienne, grâce à une stratégie attentive d'alliances familières avec les puissants Lucretii et Popidii.
Pendant la période de la première colonie, la maison fut habitée par une autre famille comme attesté dans le promenoir oriental du péristyle, ou il y a un embasement de statue sur lequel il y avait une inscription honoraire qui fait référence à un personnage du cursus exceptionnel honorum, qu'il recouvrit pour quatre fois la charge de trìbunus militum et pour autant de fois celle de duoviro. À lui on doit probablement la restructuration architecturale et décorative profonde de la maison autour de la moitié du 1° siècle avant JC, en sachant donner à la maison l'image qu'elle conserve aujourd'hui, en englobant à l'est, les quelques pièces appartenues à une habitation limitrophe. Les signes de ces changements sont bien visibles dans la différente technique employée dans les parois du secteur antérieur de la maison, où les murs les plus anciens sont en œuvre carrée et en opus incertum.
À cette même phase appartiens aussi la décoration de 2° Style du cubiculus; fait suite une petite installation thermale, malheureusement maintenant peu conservée, articulé en apodyterium et calidarium, accessible de l'angle sud-oriental du péristyle. À une phase décorative suivant, datable au 3° Style; appartiennent les peintures du tablinum, de l'oecus et, surtout de la parois de fond du jardin ou l'on a adossé un triclinium estival réparé et soutenue par une tonnelle de quatre colonnes, une vivace décoration à "carreaux" de marbres polychromes, magnifique et original exemple de reprise du "style architectonique" en vogue pendant l'âge Samnite.Son intérieur se présente avec un atrium simple, avec un décor à panneaux de couleurs rouge ; dans le jardin un polychrome à damier sur la paroi arrière du jardin, entrevu à travers le tablinum, qui attire l'attention par ces magnifiques peintures.
Le reste de la maison est plus classiquement décorée, surtout dans le troisième style. Dans un coin à gauche de l'atrium un escalier conduit à l'étage supérieur. A côté de l'escalier, le cubiculum est décorée dans le second style, avec le nom du propriétaire rayé sur un des murs. Immédiatement au nord de cubiculum est une aile, décorées dans le troisième style avec de petites études sur un fond blanc. A l'arrière de l'atrium on trouve le tablinum qui domine, mais ne donne pas accès au jardin. Le tablinum est décoré dans le troisième style et rouge avec des panneaux noirs. Dans l'un des cubiculum de l'atrium a été decouvert un coffre avec des objets précieux et des petits pots à onguents, ce qui nous laisse penser à la chambre de la maîtresse de la maison, ave lumière est fournie par une lampe ou d'un petit oculus, tandis que le seul accès au caldarium etait par le tepidarium.
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La Maison du Moraliste [B]
ou M. Epidius Hyménée
Fouilles: 1916-1917
La Maison du Moraliste, aussi connu comme la Maison de M. Epidius Hyménée, se trouve sur la Rue d'Abondance et se compose de deux propriétés unifiées, appartenant à deux marchands de vin, T. Polites Arrius et M. Epidius Hyménée.
Le triclinium est décoré dans le troisième style avec une alternance de panneaux rouges et noirs avec des vignettes séparées par des colonnes et des guirlandes. Permanent sur les panneaux noirs sont les trois règles d'étiquette à partir de laquelle la maison tire son nom. Ecrit en lettres blanches les règles de l'étiquette requise par les propriétaires de la maison peuvent être ainsi résumées:
"……garder les pieds propres et ne pas salir les lins"
"….avoir du respect pour les femmes d'autres hommes "
"….ne pas discuter dans la maison qui vous accueil pour créer des zizanies "
La chute d'une couche d'enduit de la façade de la maison permet la lecture d'une inscription osque appartenant à la série des eituns avec lesquelles on donnait des indications de trajet aux milices engagées en 89 avant JC dans la défense de la ville; le titulus est partiellement encore visible en correspondance du montant ouest de l'entrée. Le texte, malheureusement fragmentaire, n'a pas une lecture claire en toutes ses parties, il signalait aux soldats prévenants d'ouest de tourner dans la première ruelle, amvianum, à gauche pour atteindre le viu mefiu ou mefiru, et d'ici se diriger vers le tiurri mefira, la Tour Médiane; de ce point, séparés en deux groups aux ordres de L. Popidius et Mara Purellius, les troupes auraient defendues les murs comprises au nord entre le tiurri mefira et le veru urublanu et au sud entre la tour indiqué et sa porte, correspondant à l'actuel Porte de Sarnum dont il ne s'est pas conservé le nom.
Il s'agit d'un exceptionnel témoignage sur la toponomastique ancienne de Pompéi, et qui nous permet de attribuer avec sûreté les noms à la rue qui délimitait au nord l'insula, le viu mefiu ou mefiru ou le "Rue médian", à la Tour VII, le tiurri mefira ou la "Tour médiane", et à la porte urbica coïncident avec l'actuel Porte de Nola, la veines urublanu, c'est-à-dire la "Porte de l'Urate". La maison est le résultat de l'union de deux habitations plus anciennes; au cours des travaux, partie du mur mitoyen entre les deux propriétés furent abattues et utilisés comme fondations pour le petit portique en brique tirée dans la partie centrale.
De l'entrée on accède à un vestibule pourvu d'un grand quai en murage adossé au mur occidental; on joint au petit portique à gauche et ensuite à une cour pourvue d'un puits de lumière dans la partie postérieure. Sur celui-ci, se trouvent les pièces résidentielles, décorées avec des peintures de IV° style au noir profond; le plancher en cocciopesto est orné par des carreaux hexagonaux de marbre. Dans le viridarium qui occupe presque un troisième de la surface était un petit endroit de culte consacré à Diane comme indiqué par la statuette marmoréenne ici retrouvée; le petit ìncus était visible aussi du triclinium d'été avec lit en murage ouvert dans l'angle sud-occidental et décoré par une peinture de III° style, avec des reproductions d'oiseaux au centre des panneaux. Au-dessus du triclinium, se trouve une autre grande pièce , elle aussi richement décoré et probablement utilisé pendant la période de hiver.
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La Maison de Pinarius Cerialis [C]Fouilles: 1916- 1917; 1926
Même si de petites dimensions, cette maison, dit aussi Maison Ifigenia possède les peintures le plus riches et plus nombreuses de la ville de Pompéi. Cette habitation occupa le secteur postérieur du périmètre occidental de la Maison du Moraliste, avec laquelle elle est frontalière, et ceci explique pourquoi elle s'organise autour de son portique de basse-cour constitué d'anciennes colonnes doriques en tuf.On pense que la maison était la résidence d'un travailleur à bijoux, un gemmarius, Pinarius Cérialis, en raison d'un cache de 114 pierres précieuses qui se trouvaient dans un coffret retrouvé dans l' oecus; beaucoup d'entre elles sont encor très brillants.
De grand raffinement est la peinture de IV° style du cubicolum, avec le mur nord décoré par une scénographie somptueuse, dans laquelle sont représentés Oreste et Pilade, à droite, à la présence de Toante, roi de Tauride, à droite s'assise sur un trône, et d'Ifigenia que, en qualité de prêtresse d'Artemide, observe la scène. Toujours très recherché, est le sujet représentant Attis, le berger, fils de Cibele dont l'on célébrait le nom dans le mois de mars, avec des rites unis à sa mort et à sa résurrection, signe de métaphores de la renaissance cyclique de la nature après les longs mois d' hiver. Le second cubicolum de la maison est orné aussi par une peinture de IV° style, avec des panneaux alternés de couleur jaune et rouge, avec des représentations de petits Amours en vol au centre.
L'entrée à la maison, donne directement sur le côté nord du portique. Sur la gauche immédiate un escalier qu'une fois conduisait à l'étage supérieur. Dans le centre du déambulatoire un cubiculum, qui a une fenêtre donnant sur le jardin au sud. La salle, entourée par des alaes, est décorée dans le 4° style avec la représentation la plus précise dans une fresque de ce qui ressemblait à des acteurs sur scène. L'artiste a posé les chiffres sur la scène peu profonde en face d'un complexe à fronton, avec une frise inférieure de couleur faux marbre multi.
Le triclinium est inscrit sur le côté est de la alae. Comme le reste de la maison, ici aussi on retrouve une décoration de 4° style avec des médaillons centraux à des panneaux blancs, et avec des images encadrées d'oiseaux séparés par des motifs architecturaux dessus d'une frise inferieure rouge. La zone supérieure dispose d'un motif de répétition inhabituelle, des têtes peintes à rosettes sur fond blanc dans un réseau encadré en rouge. Malheureusement, seulement le côté nord de la maison a survécu aux ravages du temps. Les autres chambres le long du côté est de la propriété, a subi des dommages considérables lors de l'éruption et sont maintenant dans un état semi-ruine. Dans le petit jardin on a retrouvé un petit brasero portable à côté de la citerne, une sorte de grande cueilleur, pour ramener des charbons ardents dans les pièces; sur son coté frontal, un médaillon en bronze.
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Schola Armatorum Juventutis Pompeianae [D]Fouilles: 1915-1916. Détruite le 6-11-2010. En reconstruction
Cet édifice singulier, qui se presente comme une grande salle quadrangulaire, fut bâti pendant les dernières années de Pompéi, était probablement destine à devenir le siège d'une association militaire et à servir de dépôt d'armes, plutôt que siège et lieu de réunion du "Collegium Juventutis", comme l'on a suppose pendant quelque temps. Les hypothèses sur son utilisation, sont multiples et pas claires; on ne sais pas encor si elle était une ancienne maison gladiatorienne du voisin Amphithéâtre, devenu avec le temps une sort de palestre pour les gradateurs mêmes, ou si elle était plutôt destinée à la jeunesse pompéienne et à leurs préparation physique.
C'est une vaste salle qui donne sur la rue, sur toute sa longueur, mais isolée par une cloison que l'on a pu reconstruire en se servant des empreintes laissée dans la couche de cendres. En arrière des petites pièces, peut être des vestiaires. Toute la décoration extérieure et intérieure porte le cachet militaire et romain de cette association: sur les pilastres extérieures, de grands trophées d'armes; sur les montants des cloisons et des portes, les phœnix, dont les palmes constituaient le prix ambitionné dans les gymnases. Les pilastres intérieurs, correspondant aux divisions des armoires où étaient conservées les armes de parade et d'exercice, étaient décorés du candélabre stylisé, se terminant dans la partie supérieure, par les emblèmes militaires de L'Aigle et du globe radié.
La décoration se compose de magnifiques carrées en rouge et noir, avec des représentations mythologiques et de combats d'armes. Cette salle est aujourd'hui disparue, elle s'est effondrée le 6 Novembre 2010. Des études pour sa reconstruction ont commencés en espérant que l'on puisse retrouver les magnifiques couleur que l'on pouvait voir avant.