Insula_2
Les anciennes Fouilles
Les anciennes Fouilles
L’ Insula 2 se trouve à l'ouest du Cardines 3, bordée sur son côté ouest par le des maisons pas entièrement fouilles. Seulement la moitié environ de l'insula a été creusé à ce jour, et la présence de nombreux tunnels ont fourni des informations supplémentaires sur l'ampleur de cette insula. Parmi les bâtiments de cette région les Maisons d'Aristide , de Argus et du Génie . Une habitation avec Thermopolium termine l’Insula sur son coté le plus au nord. Au Sud une porte permettais l’accès à la région suburbaine et donc à la plage.
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Maison d'Aristide (Insula II, n. I). - Ainsi appelée à tort par les premiers excavateurs et les " ciceroni ,, du lieu, après la découverte de la statue d'Eschine de la " Villa des Papyrus, voisine, c'est la première habitation que l'on rencontre en remontant le III° cardo à partir du front méridional de l’ insula. Une partie de la maison l' atrium s'ouvrant directement sur la rue, sans vestibule mais avec un prothyrum ou porche s'avançant sur le trottoir) et les pièces attenantes sont construites sur le faîte même de la crête du promontoire. Tout le reste, dominant et surplombant la pente abrupte, s'appuie sur de robustes substructions à voûtes qui forment un puissant bastion de soutènement, avec des murs atteignant trois mètres d'épaisseur, revêtus de briques à l'extérieur et de réticulé (opus reticulatum) à l'intérieur.
Le peu qui reste du plan primitif de la maison et de sa décoration est difficilement reconnaissable, à cause des dégâts et des altérations dus au percement des galeries et à des restaurations arbitraires. Mais on est frappé par le caractère imposant du développement en sous-sol jusqu'à l'étage inférieur des magasins donnant sur le rivage et auxquels on accède soit par un escalier intérieur de la maison, soit par le trottoir couvert et voûté qui, de ce côté, constituait l'unique débouché du cardo vers l'extérieur.~
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Maison d'Argus (Insula II, n. 2). - Elle tire son nom d'une belle peinture représentant lo gardée par Argus et qui décorait la grande salle du péristyle mais dont il ne reste plus aucune trace. C'est le plus remarquable et le plus élégant des édifices découverts au cours des dernières fouilles de la période 1828-1835, exemple le plus typique, sans aucun doute, de maison patricienne herculanaise. Mais, on ne put alors en ramener au jour que la partie orientale avec une entrée noble mais évidemment secondaire sur le JJ/ème cardo, ainsi qu'une petite partie des pièces qui s'étendaient jusqu'à l'étage en sous-sol et celui situé encore plus bas sur le front méridional.
Le reste est toujours enseveli sous l'allée moderne " Vico al Mare „ s'étendant sur toute la longueur de l'insula. Les vastes galeries souterraines que l'on aperçoit à la limite de la zone des fouilles, sous le grand terre-plein de la route, sont les vieilles galeries, maintenant fermées, qui menaient à la " Villa suburbaine des Papyrus „ , à travers la " Maison d'Argus. La magnificence et la noblesse de l'édifice sont soulignées par le long mur, tout en excellent opus reticulatum, bordant la route, par les piliers restants du prothyrum d'entrée et, surtout, par le grand péristyle s'étendant sur trois côtés autour du jardin et formé de colonnes et de piliers à demi-colonnes de tuf ou de briques finement revêtues de stuc (8 colonnes et piliers sur les longs côtés, 4 colonnes et piliers sur le petit côté). Sur ce péristyle, un vaste triclinium et des salles plus petites s'ouvraient au Nord.
Tout autour du portique, à l'étage supérieur, on découvrit des pièces d'habitation et des locaux servant de dépôts contenant une bonne réserve de céréales et de denrées comestibles. Ces locaux reposaient sur une solide charpente de bois et formaient saillie sur le trottoir. Mais tout cet ensemble admirable de constructions privées, avec tous les ustensiles ménagers qu'elles contenaient, a été perdu, faute de procédés de conservation que seule la technique perfectionnée des nouvelles fouilles met en oeuvre. Ce grand péristyle se continuait, vers l'Est, par un autre formé de colonnes en briques revêtues de stuc. On en aperçoit l'angle Sud-Est, le reste étant encore enseveli dans la couche de boue solidifiée. Venait, ensuite, tout le quartier de l'atrium jusqu'à l'entrée principale sur le cardo occidental de Yinsula. Aussi pensons-nous que la " Maison d'Argus ,, devra constituer, avec les autres maisons du front occidental, l'un des objectifs des prochaines explorations, lorsque les fouilles du front oriental et septentrional seront terminées et que l'on pourra s'acheminer de nouveau vers la " Villa suburbaine des Papyrus.
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Maison dit du Génie (ínsula II, n. 3). - Elle doit cette appellation poétique à la découverte, qui y fut faite, d'un Petit Amour ou d'un Petit Génie ailé qui décorait un candélabre de marbre. Elle ne constitue également qu'une petite partie d'une grande et riche demeure, dont le quartier des logements devait s'étendre jusqu'au front opposé du cardo occidental. Les fouiles de 1828 ne ramenèrent au jour que l'entrée secondaire (précédée d'un prothyrum comme dans la " Maison d'Argus ,,) et une partie d'un vaste péristyle avec quelques pièces seulement disposées à côté de l'entrée. Dans la partie centrale du jardin, on remarque la vasque rectangulaire de la fontaine, terminée à chaque extrémité par une courbe en forme d'abside et qui, comme l'indiquent les deux stèles de marbre de l'époque, devait être enrichie, le long de son rebord, de petites sculptures décoratives.
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Maisons et Boutiques (Insula II, n. 4-8). - Après les trois corps de bâtiments, plus ou moins vastes et élégants, dénommés " Maison d'Aristide „ , " Maison d'Argus ,, et " Maison du Génie ,,, le reste de l'insula, plus directement en contact avec le decumanus inferior, est occupé par des maisons plus modestes de mercatores et des boutiques. Un grand thermopolium (débit de liqueurs chaudes), avec son arrière-boutique de deux pièces et son riche comptoir revêtu de plaques de marbre, s'ouvre par deux larges portes sur l'angle formé par le decumanus et le cardo, comme ceux des autres carrefours du même decumanus.